Marc Wilmots l’a annoncé : les gros contrats et salaires pour les jeunes de l’académie du Standard, c’est terminé. Ce choix suscite évidemment le débat. L’ancien Diable Rouge, et ex-coéquipier du directeur sportif, Philippe Albert, a donné son avis sur le sujet.
Le consultant est favorable à cette régulation des contrats des espoirs de l’académie comme il l’explique au micro de Sudinfo : « C’est tout simplement du bon sens, et je ne dis pas ça parce que j’ai été équipier de Marc et qu’on s’apprécie. Les jeunes doivent d’abord faire leur trou. Évidemment qu’il faut les payer, mais pas rubis sur l’ongle, sinon ils risquent de perdre le sens des réalités. »
Philippe Albert a été interrogé sur la façon dont cela se passait à son époque : « À Bouillon, je suis passé en équipe première à 16 ans. À l’époque, on gagnait 500 francs (12,5 euros) du point, donc 1.000 (25 euros) balles par victoire puisque la victoire ne rapportait encore que deux unités. »
« J’étais ado, je ne travaillais pas donc si on gagnait deux matches par mois, l’argent que je gagnais avec le foot me payait mes sorties », pointe-t-il. « Puis je suis passé pro à Charleroi à 18 ans avec un contrat minimum. Jean-Pol Spaute, alors président du Sporting, fonctionnait beaucoup avec des revalorisations salariales. Plus tu prouvais, plus tu étais récompensé. Comme ce que Marc prône avec les contrats évolutifs. Un système qui, selon moi, peut décupler la motivation. C’est l’approche idéale pour que tout le monde s’y retrouve. »
Si tu as tout tout de suite, où est la motivation ?
L’évolution salariale doit se faire naturellement selon lui : « Charleroi, Malines, Anderlecht et enfin Newcastle : mon salaire allait en augmentant. En apprenant récemment ce que percevaient certains jeunes de Neerpede, j’ai failli tomber de ma chaise. Si tu as tout tout de suite, où est la motivation ? Est-ce que tu auras envie de te faire mal, de te dépasser à chaque entraînement ? Il faut un but dans la vie. »
« Bien sûr. Je vis avec mon temps et je n’ai pas envie de passer pour un vieux con, mais je me dis qu’il y a trop d’argent, trop de managers dans le foot actuel, » souligne Philippe Albert. « Tant mieux pour ceux à qui ça profite, mais pour moi, cela pourrit l’essence du sport. S’ils prestent et ont la bonne mentalité, les jeunes auront plus de chances de percer et finiront par le gagner cet argent. Et puis, il faut aussi faire les bons choix. »
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