Les discussions reprennent entre DAZN et les télécoms. Les deux parties, qui ont besoin l’une de l’autre pour atteindre le seuil de rentabilité, peinent toutefois à faire des concessions.
Pour le deuxième week-end consécutif, les rencontres de Jupiler Pro League ont été diffusées en exclusivité sur l’application DAZN, faute d’accord entre le détenteur des droits de la Pro League et les opérateurs télécoms Proximus, Telenet et Orange/VOO.
Une situation qui fait évidemment beaucoup jaser dans les rangs des fans de football belge, mais qui n’empêche pas DAZN de réaliser de nouveaux records. Lors de la première journée, 750 000 vues uniques ont été comptabilisées, contre 992 000 le week-end dernier.
DAZN a besoin des télécoms pour être rentable
De nombreux supporters ont toutefois profité de la période d’essai gratuite de sept jours, avant de résilier. Pour atteindre son seuil de rentabilité en Belgique, DAZN devrait réunir la quasi-totalité des 400 000 à 450 000 Belges qui paient actuellement pour des événements sportifs en direct. Une utopie, qui l’oblige à faire des concessions.
Ce mardi matin, De Tijd, dans le nord du pays, écrit que les discussions entre DAZN et les télécoms ont repris et sont entrées dans une phase cruciale, puisque les différentes parties espèrent parvenir à un accord prochainement. Il est cependant déjà acquis que la troisième journée du championnat sera, elle aussi, diffusée exclusivement sur l’application DAZN.
Un compromis doit être trouvé
« DAZN a soumis une proposition actualisée, dans laquelle, selon plusieurs sources, elle fait des concessions », écrit De Tijd ce mardi. « D’ici 2030, DAZN paierait 86 millions d’euros par saison pour les droits de diffusion en direct de la Jupiler Pro League. Ce montant exclut les coûts de production, ce qui porterait le prix réel à plus de 100 millions d’euros.
L’accord sera cependant difficile à trouver, puisque les télécoms reprochent à DAZN de demander 20 % de plus que l’accord conclu il y a cinq ans, alors que le détenteur des droits verse moins d’argent aux clubs professionnels qu’auparavant. Un compromis sera néanmoins nécessaire pour tout le monde, car si DAZN ne peut pas atteindre la rentabilité sans les télécoms, « Proximus et Telenet ont perdu ensemble 26 000 clients TV supplémentaires », écrit encore De Tijd.