Arnaud Bodart vit une fin de saison particulièrement indécise avec Metz. Mais le Liégeois a déjà montré qu’il savait faire preuve de résilience.
Passé à côté des deux premières places directement qualificatives pour la Ligue 1, blessé pour les rencontres de barrage contre Reims, Arnaud Bodart pourrait avoir déjà disputé son dernier match avec Metz. Mais le gardien des Grenats a appris à porter son attention sur ce qui dépendait de lui.
Il s’agit d’une des principales maximes de la préparation mentale. Bodart y a pris goût au Standard grâce à un coach mental amené par Michel Preud’Homme : « Tout a commencé avec Rudy Heylen, qui est à Bruges maintenant. Je trouvais la démarche intéressante. En fait, au début, tu peux être réticent, mais quand tu es dans la séance, que tu vois le travail que tu fais, tu trouves ça logique », explique-t-il à la RTBF.
Connais toi toi-même
Depuis, cela ne le quitte plus : « Avec Philippe Montanier, on en a eu un autre intervenant. Une séance individuelle de deux heures était prévue et avec les coéquipiers on s’est regardés et on s’est dit ‘Deux heures? Sérieusement ? Le soir en plus ?’ « .
Arnaud Bodart est désormais un prêcheur convaincu : « J’ai été scotché. Au début, ça parait intrusif, ça met mal à l’aise car on doit parler de soi, parfois de choses dont on n’a pas envie de parler. Mais tout est parti de là. J’ai envie de connaître ma manière de fonctionner, de réagir aux choses ».
Un recul bien nécessaire face à la pression retrouvée dans le football professionnel : « La réalité, c’est que le business model du foot n’est pas bon. C’est quoi le foot à la base ? Un divertissement, un plaisir. Le sportif, le jeu, doivent primer, pas l’argent. Prends l’exemple des Playdowns. Au début de la saison, tu savais que quatre équipes allaient jouer la descente. Quand c’est comme ça, souvent, tu vas te dire : on ne va pas faire les fous et essayer de jouer. On va défendre. Tu joues avec la peur ».