« Aujourd’hui, l’ancrage wallon, et même plus globalement belge, s’est perdu » : Arnaud Bodart dénonce la dérive anglophone du Standard

« De temps en temps, mais c’est différent. Avant, il y avait encore Renaud (Emond), Nöe (Dussenne)… Des gars avec qui je passais pas mal de temps. Aujourd’hui, l’ancrage wallon, et même plus globalement belge, s’est perdu », confie le joueur à Sudinfo.

Il y a maintenant une mauvaise gestion de l’effectif selon le portier : « Regardez le noyau du Standard ! C’est aussi à ce niveau-là qu’ils ont perdu le fil, parce que le championnat belge est tellement atypique. On le voit, certaines équipes signent de super résultats en misant sur des joueurs qui ne sont peut-être pas les meilleurs, mais qui sont de vieux briscards qui connaissent la compétition. »

Un ancrage wallon disparu ?

« Le club est devenu américain, anglophone. Finalement, j’ai appris l’anglais dans un vestiaire francophone. Même lorsque tu t’adresses au directeur sportif, il faut le faire en anglais. Ce n’est pas normal. Comme je l’ai dit, il faut bien se faire comprendre, pour qu’on ne puisse pas jouer sur les mots… », poursuit le joueur.

Bodart tient malgré tout à féliciter le coach : « Cela étant, le jeu développé cette saison par le Standard n’a pas été très attirant, ni sexy, mais il a été efficace. Il faut savoir le reconnaître, c’est à mettre au crédit d’Ivan Leko, alors qu’en début d’exercice, tout le monde aurait signé pour ne pas descendre. »