Ça ne se voit pas vraiment, mais Bosko Sutalo vient de vivre deux années d’enfer, minées par les blessures. Le défenseur central croate a changé son approche, a gardé de bonnes choses de son aventure en Italie, et espère désormais retrouver son meilleur niveau.
Bosko Sutalo est arrivé au Standard, aussi, pour se relancer, après deux années minées par les blessures, au Dinamo Zagreb. En conférence de presse, ce vendredi, le défenseur croate est revenu sur cette période difficile de sa carrière, qu’il espère définitivement derrière lui.
« J’ai vécu deux années difficiles à Zagreb. Mais dans la vie, il ne faut pas s’arrêter sur ça, et avancer. Il y a des hauts et des bas, c’était une période basse au Dinamo et j’ai senti que je devais faire quelque chose pour bouger. Leko et Fergal m’ont appelé, je leur ai dit que je me sentais bien et prêt. »
Je me suis demandé ce que je pouvais changer (…) et j’ai tout changé »
« C’était difficile pendant ces deux années de blessure à répétition, je ne pouvais rien faire. Je me suis demandé ce que je pouvais changer, j’ai beaucoup travaillé avec un coach mental, et j’ai tout changé quand je suis arrivé ici. Depuis, je n’ai aucun souci. »
Sutalo s’est très bien intégré à l’effectif liégeois. Grâce, aussi, à Marko Bulat, son compatriote et coéquipier de longue date, tant au Dinamo qu’en équipe nationale espoir. Mais même sans la présence du milieu offensif, le joueur de 24 ans aurait été charmé par l’intérêt des Rouches.
« On ne sait jamais, mais oui, je pense que je serais venu même sans Leko et Bulat. Le Standard est un grand club, dans un bon championnat, meilleur que le championnat croate. Et même quand on compare les clubs, le Dinamo est européen, mais le Standard est un très grand club en Belgique. »
Un nouveau départ pour ma carrière »
« Dans un tel moment de ma carrière, après deux années de blessure sans jouer beaucoup, j’ai trouvé que c’était une excellente opportunité. Je peux dire que c’est un nouveau départ pour ma carrière. »
Le championnat italien est décrit par beaucoup comme le meilleur pour former les défenseurs. Sous les couleurs de l’Atalanta Bergame, puis du Hellas Vérone, Bosko Sutalo a pu apprendre aux côtés de fins tacticiens, à commencer par Gian-Piero Gasperini.
« Je suis arrivé en Italie dans un moment ‘down’. J’ai appris beaucoup avec Gasperini, j’ai joué avec de très bons joueurs, j’ai beaucoup travaillé les tactiques. À mon retour au Dinamo, je l’ai senti. Je me sentais mieux, je jouais mieux. Malheureusement, c’est redescendu quand je me suis blessé, mais je travaille maintenant pour retrouver mon niveau de l’Italie. »
Retrouver le plaisir de jouer et d’enchaîner les matchs : l’essentiel pour Bosko Sutalo
À cette époque, Bosko Sutalo était le capitaine incontournable de l’équipe nationale U21 de la Croatie. Un grand avenir lui était promis, avant ces 24 mois d’enfer. La recrue du Standard ne pense pas spécialement à rejoindre ses amis tout de suite, en sélection, et sait le chemin qui lui reste encore à parcourir.
« Quand j’étais le capitaine des U21, tout le monde me disait que j’étais le premier s’il y avait un absent en A. Maintenant, tout le monde y est, sauf moi. Pour y aller, il faut de la continuité dans les performances. Si tu es bon en club, que tu t’entraînes bien, tu peux être proche. Mais je ne pense pas beaucoup à ça, mais bien au Standard. Je fais mes matchs et peut-être que ça arrivera un jour. Pour le moment, je prends plaisir à jouer et à enchaîner. »