Au Standard, le discours des joueurs affiche depuis quelques semaines une certaine sérénité, malgré un bilan comptable très en deçà des attentes. Les Rouches pourraient se retrouver dans les quatre dernières places avant d’affronter le futur top 6, et l’électrochoc se fait plus que jamais attendre.
Les éléments offensifs du Standard peinent à se montrer décisifs. Les Rouches n’ont inscrit que six buts lors de leurs sept premiers matchs de la saison, dont trois depuis le point de penalty. Avec deux réalisations, les meilleurs buteurs liégeois se nomment Thomas Henry et Marco Ilaimaharitra.
Le danger ne vient pas de suffisamment d’endroits différents. Rafiki Saïd aime provoquer grâce à ses dribbles – l’un d’eux a d’ailleurs apporté le penalty converti par Ilaimaharitra – mais le Comorien se montre encore parfois un peu brouillon dans son dernier geste. Il a commenté sa prestation et son début de saison à notre micro après le partage contre Malines.
Je suis dans un poste où on doit toujours être efficace »
« Depuis que je suis là, j’ai fait une passe décisive. J’aurais pu en faire une en début de match, mais mon centre pour Casper (Nielsen) était un peu trop puissant. J’attends avec impatience mon premier but à Sclessin. J’aime beaucoup ce stade. »
« Je suis content de mon début de saison, mais je peux toujours faire plus. Je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même, je travaille et j’attends encore plus. Je suis dans un poste où on doit toujours être efficace. J’essaie aussi de presser assez haut, en étant le premier défenseur. »
Les joueurs du Standard sont sereins, mais la situation ne le permet (déjà) plus
Dans un poste où il faut être décisif, Rafiki Saïd ne l’est pourtant pas encore suffisamment. Et il n’est pas le seul : Tobias Mohr (quand il évolue en tant qu’ailier) doit aussi apporter davantage de danger, au même titre qu’Adnane Abid, Nayel Mehssatou et les autres.
Le jeu du Standard est souvent stéréotypé, cherchant Thomas Henry en déviation. Mais le soutien ne suit pas, et le danger vient toujours du même endroit, ce qui facilite le travail défensif de l’adversaire. Le Matricule 16 doit impérativement apporter plus de surprise et de diversité dans son jeu.
Il ne faut pas oublier qu’on a beaucoup de recrues et qu’on a changé d’entraîneur »
« On a des hauts et des bas, le plus important est de rapidement relever la tête. Il ne faut pas oublier qu’on a changé d’entraîneur, cela commence à prendre et il faut être patient. Il manque encore des automatismes. Je jouais pour la première fois avec Tobi (Mohr) derrière moi. J’allais toujours presser, mais il me disait parfois de calmer parce qu’il était un peu loin. Il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de recrues », relativise de son côté Rafiki Saïd.
Les joueurs du Standard affichent une certaine sérénité, mais ce 8/21 ne le permet pas vraiment et, en interne, la situation pourrait sérieusement se tendre dans les prochaines semaines. Rafiki Saïd est loin d’être le seul et les Rouches, de manière générale, ne semblent pas se rendre compte qu’ils pourraient occuper l’une des quatre dernières places du championnat avant d’affronter tous les cadors en octobre.