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DAZN et les entreprises de télécommunications devraient collaborer à la recherche d’un nouveau modèle durable

DAZN et les entreprises de télécommunications belges se sont à nouveau mis à table pour les droits de diffusion de la Jupiler Pro League, mais les discussions sont très compliquées. Il va cependant bien falloir trouver un accord…

DAZN ne peut pas se passer des opérateurs télécoms

C’est l’un des symptômes d’un paysage médiatique fondamentalement changé, tandis que les principaux acteurs continuent de s’accrocher à d’anciens modèles dépassés. La question n’est plus de savoir qui a raison, mais de savoir si DAZN et les opérateurs télécoms réalisent qu’ils ont besoin l’un de l’autre.

Pour sécuriser le football belge et leur propre avenir, ils doivent rapidement développer ensemble un nouveau modèle durable. DAZN a lourdement investi dans les droits de diffusion du football belge : 86 millions d’euros par an jusqu’en 2030, production exclusive exclue.

Ils veulent récupérer ces coûts via leur propre application et via la revente à Proximus, Telenet et Orange. Seulement, les opérateurs ne veulent plus payer ce qui était convenu autrefois, car le retour commercial a considérablement diminué. Les téléspectateurs décrochent, les abonnements aux forfaits sportifs sont résiliés, et la télévision classique perd du terrain.

Cependant, DAZN a besoin des opérateurs télécoms pour être rentable. Il mentionne lui-même près d’un million de vues lors de la deuxième journée, mais ce chiffre ne signifie pas grand-chose. Celui qui regarde pendant trois secondes est déjà compté. Surtout, de nombreux utilisateurs sont en période d’essai gratuite et il est impossible de savoir combien resteront une fois qu’ils devront payer (notre pari ? Bien moins que ce que DAZN espère).

Tout le monde y perd

D’un autre côté, Proximus et Telenet perdent également des téléspectateurs. Pendant des années, ils ont utilisé les droits sportifs pour attirer et fidéliser les abonnés. Aujourd’hui, ce marché se rétrécit, des milliards doivent être investis dans l’infrastructure en fibre optique et les droits sportifs coûteux deviennent soudain un fardeau. Même si DAZN veut faire baisser un peu le prix : le socle de l’ancienne collaboration s’est effondré.

La situation actuelle n’est donc pas juste un échec de négociation. C’est un affrontement entre une entreprise de streaming qui doit par tous les moyens atteindre l’équilibre financier et des opérateurs classiques dont le modèle économique s’érode. Le perdant ? Le supporter. Il doit jongler entre les applications, ce que certaines générations ont bien du mal à faire. Sans parler de tous ceux, plus jeunes, qui voient un signe clair qu’il faut passer à la fameuse « boîte noire » aux quatre lettres interdites.

Un nouveau modèle est nécessaire

Ce dont nous avons besoin, c’est une restructuration de tout le modèle. Une collaboration dans laquelle les deux parties reconnaissent que le paysage médiatique a changé structurellement et où ce ne sont plus les plus offrants qui dictent les règles, mais qui placent l’utilisateur au centre. Pourquoi ne pas envisager une formule hybride, où DAZN et les opérateurs investissent conjointement dans une plateforme commune ou des formules d’abonnement plus flexibles ?

Il y a aujourd’hui suffisamment d’innovation sur le marché pour trouver des solutions créatives. Pensez aux offres groupées, aux modèles freemium ou à une meilleure intégration entre streaming et TV. Mais cela nécessite de la vision, de la collaboration et surtout : l’abandon de l’idée que l’autre doit simplement céder.

Le football belge mérite un public plus large, le supporter mérite une solution conviviale, et le secteur mérite un modèle fonctionnel qui ne bascule pas chaque saison au bord du conflit. L’avenir ne réside pas dans l’obstination, mais dans un intérêt commun…

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