Ricardo Sa Pinto n’a jamais eu sa langue en poche. Il dégage toujours un sentiment d’inachevé quand il évoque son passage au Standard.
Ricardo Sa Pinto reste encore aujourd’hui le dernier entraîneur à avoir remporté un trophée avec le Standard : « C’est incroyable de se dire que ce club n’a plus rien gagné depuis 2018 », explique-t-il dans une interview accordée à SudInfo.
Il déplore encore d’avoir été remplacé par Michel Preud’Homme, défendant notamment son bilan sur base de la progression des joueurs sous ses ordres : « Beaucoup ne jouaient pas avant mon arrivée comme Moussa Djenepo. Razvan Marin a également explosé, comme Orlando Sa ou encore Edmilson Junior. Autant de joueurs qui ont rapporté gros au niveau sportif mais aussi financier. Il ne faut pas minimiser cela. C’était une saison exceptionnelle à tous les niveaux ».
Sa Pinto n’a laissé personne indifférent, pour le meilleur et pour le pire
Le fameux duel en Coupe contre Anderlecht lui reste également en travers de la gorge. Il avait écopé d’une suspension après sa réaction théâtrale face à un gobelet lancé, mais selon lui, le carton rouge qui a suivi reste totalement incompréhensible.
« J’ai senti quelque chose contre ma jambe, j’étais mouillé, quelqu’un avait lancé quelque chose sur moi. Je ne suis pas idiot : nous menons 0-1, donc j’attends l’arbitre. Et que fait-il ? Il me donne une rouge. Aujourd’hui encore, je ne comprends pas », s’insurge-t-il.
C’est peu de le dire, ses nerfs ont été mis à rude épreuve lors de sa saison sur le banc des Rouches. Pourtant, il n’exclut absolument pas un retour à Sclessin. Bien plus, il a voulu revenir au moins deux fois, mais cela ne s’est jamais concrétisé. « Je suis déçu que cela ne soit pas arrivé. Si je reviens, je veux sentir qu’ils me veulent vraiment, pas que mon nom soit simplement lancé dans la presse ».
