De 2015 à 2022, Bruno Venanzi est passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel au Standard. Il revient sur les erreurs qui ont mené au déclin du club.
Pour beaucoup, le tournant de l’histoire récente du Standard est le règne de Michel Preud’Homme. Ce dernier est arrivé sur les braises encore brûlantes de Ricardo Sa Pinto, qui venait de disputer des Playoffs de folie et avait remporté la Coupe de Belgique. A l’époque, le choix de Venanzi de ne pas continuer avec le Portugais avait fait beaucoup de bruit.
Mais c’était une décision réfléchie : « En prenant Michel Preud’Homme, je voulais éviter une Bayernisation du championnat. Bruges dominait déjà. Michel avait amené une structure performante au Standard et à Bruges, avec à chaque fois le titre à la clé », explique Venanzi à Sacha Tavolieri dans l’émission En Off.
Le Standard avait alors le vent en poupe. Des transferts comme ceux de Moussa Djenepo (parti à Southampton pour près de 16 millions) ou Razvan Marin (acheté plus de 12 millions par l’Ajax) ont fait rentrer de l’argent dans les caisses. Mais les Rouches n’ont pas réussi à profiter de cet élan, de ce point de bascule potentiel.
Le début des ennuis
« J’ai réinvesti nos bénéfices de transferts dans des achats de joueurs. C’est là que le covid est arrivé. On est alors rentrés dans un mauvais cycle. Les transferts n’ont pas été à la hauteur de nos attentes et personne ne pouvait anticiper l’arrivée du covid et des millions de pertes qui allaient avec. Mais il aurait été pertinent de garder un petit bas de laine », avoue l’ancien président liégeois.
Bruno Venanzi ne nie pas quelques décisions hâtives durant son mandat : « Mettre fin au contrat d’Axel Lawarée sous l’impulsion d’Olivier Renard et Daniel Van Buyten a aussi été une erreur. Parce qu’Axel travaillait très bien et était une personne profondément honnête, ce qui est rare dans le milieu du football. Je ne traite pas ses successeurs de malhonnêtes. Je dis juste qu’avec Axel, je pouvais avoir 100% confiance ». Avec toute l’émotion et l’engouement autour du Standard, il est parfois difficile de prendre des décisions rationnelles de bout en bout, surtout pour un dirigeant se présentant directement comme président supporter.
