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La rancune de Sclessin pour mieux signer à Anderlecht ? Que devient Selim Amallah depuis son départ du Standard ?

Selim Amallah a été proposé à Anderlecht ces derniers jours. De quoi s’offrir un retour en Pro League, près de trois ans après son départ du Standard ?

Nous vous en parlions ce matin, le nom de Selim Amallah circule actuellement dans les travées du Lotto Park. Le Marocain de 28 ans a été proposé à Anderlecht cette semaine. Même si le Zénith Saint-Pétersbourg est aussi sur le coup, le joueur et son entourage privilégieraient un retour en Pro League.

Depuis son départ du Standard en janvier 2023, le football belge avait quelque peu perdu sa trace. Il faut dire que le natif d’Hautrage avait migré vers des cieux plus ensoleillés que les bords du sillon Sambre-et-Meuse. Retour sur deux ans et demi faits de hauts et de bas.

Pour Amallah, signer au Real Valladolid avait des airs de véritable libération. Il faut dire qu’à l’image de Nicolas Raskin, ces derniers mois passés à l’écart du noyau A du Standard ont été particulièrement pénibles. Mis de côté suite à son refus de prolonger, l’ancien Mouscronnois dispute ses dernières minutes en rouche dès le mois de septembre, lors d’une défaite 0-2 contre le Seraing de José Jeunechamps.

« Quand je suis arrivé au Standard, je pensais que ça allait être tout beau, que ça allait être un passage magnifique. Mais en partant, je vais garder énormément de mauvais souvenirs dans ce club. J’y ai quand même vécu de bons moments mais je dirais qu’il y a plus de mauvais que de bons souvenirs », déclarait-il à l’époque au micro de DAZN.

Amallah a été marqué par la tournure des événements avec la direction : « Ils disent que je leur ai donné ma parole. En fait, il n’y a eu aucune parole. Quand quelqu’un te propose quelque chose et que cela ne te convient pas, je ne sais pas pourquoi je devrais signer. Je pense qu’on s’est mal compris, parce que je n’ai jamais donné ma parole. J’ai dit que j’étais ouvert à toute discussion mais que je voulais aussi partir ».

L’hiver a ainsi tourné à la renaissance. Dans la foulée d’une Coupe du Monde de rêve, où il contribue à hisser le Maroc jusqu’en demi-finale en tant que titulaire (avec notamment cette victoire 2-0 contre les Diables Rouges en phase de groupe), Amallah signe contre un million d’euros à Valladolid.

Le Mondial qatari joue évidemment un grand rôle dans le transfert. Outre permettre au joueur de s’illustrer au sein de l’équipe révélation du tournoi, cela lui vaut également des discussions plus qu’intéressantes avec le défenseur Jawad El Yamiq. Son compatriote, actif à Valladolid, joue alors les entremetteurs pour lui faire part de l’intérêt de son club et le mène tout droit vers l’Espagne.

Selim Amallah y découvre alors un autre monde, celui d’un club dirigé par Ronaldo Nazario. Malgré la contestation massive des supporters suite à la gestion catastrophique du Brésilien, côtoyer une telle légende du football au quotidien reste une expérience marquante. L’ancien Fenomeno n’est jamais très loin du groupe, il se joint souvent aux joueurs lors des repas ou des mises au vert, comme au bon vieux temps.

Pour Amallah, les débuts de sa première expérience hors du football belge sont intenses : exclu dès sa deuxième apparition face au Celta Vigo, il offre la victoire aux siens pour sa première titularisation quelques semaines plus tard, avec un but et un assist sur le terrain de Villarreal. Mal en point, Valladolid reprend du poil de la bête grâce à la créativité de son nouveau maître à jouer. Mais ce dernier est alors coupé dans son élan.

Une blessure au pire moment

Lors d’un déplacement à Valence, alors que son équipe mène, c’est un ancien de Pro League qui met involontairement fin à sa saison. Au duel avec Cenk Ozkacar (ex-Louvain), Amallah ne se relève pas. Le verdict est lourd : la déchirure des ligaments acromio-claviculaire et coraco-claviculaire de l’épaule droite constatée lui vaut de se faire opérer.

Depuis l’infirmerie, l’international marocain assiste impuissant à la relégation des siens. Mais il n’accompagne pas Valladolid en Liga2. La direction le prête à Valence. Là aussi, le contexte est du genre instable. Amallah y voit rouge dès sa première titularisation contre la Real Sociedad. Il revient pourtant dans l’équipe mais sort définitivement des plans de l’entraîneur à son retour de la Coupe d’Afrique des Nations : une seule titularisation en championnat sur la deuxième partie de saison.

Heureusement pour lui, Valladolid confirme son statut d’équipe ascenseur en remontant en Liga. Mais jouer au Stade José Zorilla (nom hérité d’un grand dramaturge espagnol du XIXᵉ siècle né à Valladolid) lors des saisons parmi l’élite est tout sauf un cadeau. La situation est explosive, Ronaldo est décrété persona non grata par ses propres supporters, tandis que sur le terrain, l’équipe coule littéralement. Elle finit la saison avec 18 défaites sur ses 19 derniers matchs. Entre les scores fleuves, Amallah parvient tout de même à inscrire trois buts et délivré deux assists.

Pour Ronaldo, la controverse de Valladolid prend fin en mai, avec la revente de ses parts du club. Concernant Selim Amallah, un départ était également dans l’air. L’ancien du Standard n’a jamais caché son intention de partir cet été. A défaut d’un transfert, cela a finalement débouché sur une rupture de contrat au début du mois.

Si Anderlecht mord à l’hameçon, il récupèrera donc un joueur gratuitement. Pour le principal intéressé, les années passées à Sclessin ne devraient pas être un problème en cas de signature en Mauve. À l’image d’un Marco Ilaimaharitra qui n’avait pas hésité à signer au Standard, encouragé par son départ par la petite porte à Charleroi, les mauvais souvenirs évoqués par Amallah il y a près de trois ans lui sont encore en travers de la gorge. Certes, la direction a changé depuis lors. Mais le garçon a aussi quelques attaches à Anderlecht.

Il a en effet fréquenté Neerpede de ses 12 à ses 16 ans. Mais si l’opération se concrétise, il lui faudrait évidemment du temps pour retrouver son rythme. Sa dernière apparition officielle remonte au 18 mai. D’autant plus qu’avec des garçons comme Thorgan Hazard, Mario Stroeykens et Yari Verschaeren, il y a déjà embouteillage à son poste.

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