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L’arbitrage belge en crise ? Confiance et transparence deviennent une urgence en Pro League

Après onze journées, l’arbitrage en Jupiler Pro League fait polémique : erreurs répétées, gestion du VAR contestée, manque de transparence. Un changement dans les mentalités et les pratiques apparaît de plus en plus indispensable.

Chaque semaine, en Jupiler Pro League comme dans l’ensemble des championnats européens, l’arbitrage et le VAR bouleversent, souvent de façon contestée, la physionomie des rencontres.

Ce week-end, ce fut notamment le cas à Cercle – Genk et STVV – Anderlecht, tandis que l’affiche entre le Standard et l’Antwerp n’a pas échappé à la règle : des décisions arbitrales discutables ont plusieurs fois modifié le cours du match. Des décisions qui n’avaient aucune cohérence avec celles prises les semaines précédentes. Depuis le début de saison, tous les clubs, sans exception, peuvent se sentir lésés ou incompris quant à plusieurs décisions en leur défaveur.

Le phénomène dépasse les frontières belges. En Premier League, le penalty non sifflé en faveur de Bukayo Saka et d’Arsenal continue d’alimenter la polémique. Saint-Étienne, de son côté, a vu une occasion franche avortée sur un hors-jeu incompréhensible… suite à une simple touche.

Pourquoi tout le monde voit-il ce que les arbitres ne voient pas ?

Ces épisodes illustrent un malaise généralisé, mais la spécificité belge est peut-être son omniprésence. Chaque semaine, des centaines de milliers d’amateurs voient ce que les officiels, eux, semblent ignorer, générant inévitablement la controverse.

Soyons clairs : il ne s’agit pas ici de remettre en cause l’intégrité des arbitres. Mais les faits parlent d’eux-mêmes : un changement est devenu indispensable et doit intervenir rapidement. Trop souvent, l’arbitre devient le personnage central du match, éclipsant joueurs et enjeux, tandis que le VAR s’octroie le rôle du principal figurant.

Lorsque, à l’image de Lothar D’Hondt lors de Standard – Antwerp (et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres), l’homme en noir refuse le dialogue avec les joueurs – y compris le capitaine – après une décision contestée, il alimente la frustration des acteurs et des supporters.

La confiance en l’arbitrage diminue

On entend fréquemment que les erreurs arbitrales s’équilibrent sur une saison, qu’un club lésé en bénéficiera plus tard. Mais cette « justice » implique un nombre d’erreurs tout simplement trop élevé. Jonathan Lardot, contraint de reconnaître publiquement les erreurs de ses collègues semaine après semaine, ne console guère les joueurs ni les supporters. Confirmer après coup l’erreur, c’est alimenter la frustration et affaiblir la crédibilité du corps arbitral.

La publication hebdomadaire de la liste des arbitres sélectionnés devient, elle aussi, un moment redouté : « pas lui pour notre club », entend-on, que le nom soit Visser, Lambrechts, D’Hondt ou un autre. L’absence de conclusion définitive dans le dossier Footballgate a accentué la défiance envers l’intégrité et la compétence du corps arbitral.

Répétons-le : il ne s’agit pas d’accuser, mais d’avancer. L’une des mesures les plus attendues : la publication des échanges entre l’arbitre principal et le VAR lors des moments décisifs. Une telle transparence n’effacerait pas toutes les erreurs, mais rétablirait de la confiance.

Publier les conversations entre l’arbitre et le VAR devient nécessaire

Nombreux sont ceux qui suspectent encore la corruption dans notre football, alimentés par la présence persistante de figures du Footballgate au sein de la Pro League. Publier les conversations entre officiels ne supprimera pas l’erreur humaine, mais rendra le processus décisionnel plus lisible – pour tous.

Ce degré de transparence permettrait de savoir précisément qui commet l’erreur, comment elle est analysée, et, le cas échéant, corrigée. On comprendrait alors si la décision émane du terrain… ou de Tubize.

Malgré tout, le nombre d’erreurs demeure trop élevé. Les arbitres, eux aussi, ont droit à l’erreur : l’erreur humaine fait partie du jeu – mais lorsque le taux d’échec atteint de tels sommets, la profession elle-même est questionnée. Dans d’autres métiers, une telle fréquence d’erreurs mènerait simplement… au licenciement.

Le vivier d’arbitres compétents en Pro League reste limité, ce qui freine les sanctions ou les rétrogradations. Mais voir un arbitre afficher autant de certitudes dans l’erreur, soutenir coûte que coûte ses décisions, voilà qui exacerbe encore la frustration.

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