Le mot de « Gerouche »: MAIS QUE S’EST T’IL PASSE ???

Chers supporters,

Décidément, il est écrit quelque part que rien au Standard ne ressemble à aucun autre club, que ce soit chez nous ou ailleurs !

Qui, en effet, aurait pu imaginer pareil scénario samedi soir, pour les pauvres supporters présents dans nos tribunes, et toujours animés des meilleures intentions pour soutenir notre équipe ?

Qui, plus encore, aurait prédit pareille prestation de nos joueurs, apparemment peu conscients de l’enjeu alors qu’en face, nous avions à faire à d’authentiques guerriers, bien plus décidés à en découdre sur le terrain ?

Car, même après notre lourde défaite chez les champions en titre, bien aidée par des circonstances défavorables après seulement quelques minutes de jeu, l’équipe n’avait apparemment pas eu à rougir de cette déconvenue, ayant dû jouer la plupart du temps à dix contre onze et faisant malgré tout bonne figure, tant défensivement que dans ses reconversions offensives !

Rien, donc, ne laissait présager pareille humiliation des œuvres des gazelles Brugeoises, que nous étions sensés dominer chez nous et rafler les trois points. Seul peut-être le résultat annonciateur, en semaine, du FC Bruges aux Rangers, qui menait lui aussi par trois buts à zéro à la pause, aurait pu être interprété comme un mauvais présage …..

Pour la Xème fois, hélas, je n’ai pu voir les images de la rencontre, étant toujours privé de retransmission télé et ne voulant pas m’engager dans un abonnement DAZN qui pourrait prendre fin dans une semaine, mais que je serais obligé de conserver durant douze mois.

Ceci explique, pour l’instant du moins, mes interventions passagères, bien loin de la continuité des autres saisons, m’estimant forcément mal placé pour disserter et analyser un match dont je n’ai rien vu.

Néanmoins, faisant fi de mon ignorance toute aussi passagère, je pouvais difficilement passer sous silence le camouflet, du moins durant le premier acte, dont nous firent encore les frais, ayant appris à la pause que nous étions menés 0-3.

Alors, à défaut de mes propres constatations, j’ai pu comprendre que notre coach voulait remonter le ballon proprement, privilégiant la bonne circulation, les bonnes relances, avant d’atteindre le camp adverse.

Les intentions étaient certes louables, mais le timing paraissait de toute évidence très mal choisi, face à cet adversaire dont les atouts principaux et archi connus sont le pressing haut, les courses, et la vitesse.

En lisant les commentaires dimanche matin, j’ai vu que le coach Brugeois qualifiait ce résultat « d’ANORMAL », en visite au Standard, théoriquement face à une bonne équipe et dans un stade euphorique tout acquis à sa cause.

C’est le moins que l’on puisse dire, exactement !

Comment nos joueurs ont t’ils pu monter sur la pelouse aussi peu animés de la moindre conviction, de la moindre gnaque, sachant qu’ils allaient être bousculés comme jamais ?

Car, au vu des notes attribuées à nos joueurs, pas un seul ne fut vraiment à sortir du lot, coulant tous dans un bel ensemble, même les meilleurs, du moins en première mi-temps.

Inutile par conséquent de nous retrancher derrière les titularisations de nouveaux éléments en pointe, en remplacement des absents, ceux-ci ayant de toute évidence été très mal servis par leurs partenaires.

Qui plus est, selon les dires de la plupart au coup d’envoi, les choix du coach paraissaient bons dans ces difficiles circonstances, même s’ils se sont avérés dans un ou l’autre cas, comme le positionnement en faux neuf de Saïd, très mauvais au final alors qu’il disposait d’un Muteba sur le banc, un peu aussi comme celui de Bolingoli au back gauche.

A coup sûr, l’approche made in Leko aurait mieux fonctionnée contre ce genre d’adversaire, mais on ne pourra pas dire que Rednic et son staff n’étaient pas prévenus !

Mais, pire sans doute encore, est le manque de réaction ou plutôt la réaction tardive du coach, se décidant seulement à modifier son système et l’un ou l’autre cadre en seconde période, alors que la « messe » était dite.

Dès lors, quelle leçon devons-nous déjà tirer ce lundi, afin d’éviter à l’avenir pareille revers ?

Devons-nous déjà, et pour répondre aux craintes quant à l’aptitude de Rednic, remettre le coach en question ?

Il est vrai que si, au départ, les intentions de Marc Wilmots étaient louables, voulant réunir sous notre bannière un staf ayant du vécu en ROUGE et BLANC, et animé d’une véritable fibre STANDARD, le choix du coach roumain, vieillissant et donc aux idées un peu « dépassées », à la personnalité qualifiée aussi de trop gentille par quelques-uns, pouvait poser question.

Mais, pour le reste, pour le recrutement proprement dit, personne, jusqu’ici, n’y avait trouvé à redire, que du contraire !

A bien y réfléchir, donc, la SEULE et VERITABLE chose qui a manqué à l’équipe, ce samedi soir, c’était la RAGE, celle que parvenait à insuffler Leko à chaque coup d’envoi, même avec des moyens bien moindres, et ceci même si le coaching laissait aussi parfois à désirer.

ET pourtant, contre Genk, probablement à l’UNION aussi, la mentalité était bien présente !

Que doit t’on en conclure, dès lors ? Que seule la qualité de l’opposition, le nom de l’équipe que nous affrontons, peut, à elle seule, être un facteur motivant ou pas ?

Pareil constat serait dramatique, sachant qu’une majorité d’équipes que nous devrons affronter ne présentent pas des références ou des prétentions au titre, mais ce sera justement contre ces équipes là que nos joueurs devront retrousser leurs manches s’ils veulent sortir le Standard de ses saisons noires…

Ceci dit, j’imagine bien que ça a dû chauffer dans le vestiaire, Marc Wilmots ne s’étant certainement pas privé de leur faire savoir sa façon de penser !

Espérons que, pour la suite, le groupe et le coach himself en tirent les bonnes conclusions, car c’est en montant sur le terrain la rage aux dents que cette équipe pourra grandir, pas autrement ! Le système, finalement, importe peu, tant que les têtes sont bien conscientes des efforts qu’ils vont devoir faire….

Il est déjà loin l’enthousiasme vécu après notre victoire contre Genk, remplacé cette fois par une douche TRES FROIDE, pour ne pas dire GLACEE…

Gerouche