Chers supporters,
Je ne suis pas d’un naturel défaitiste, encore moins le premier à tirer sur les joueurs, sur notre équipe, mais hier soir, je dois bien vous avouer que j’ai dû à maintes reprises résister à l’envie d’éteindre mon téléviseur, tant le jeu proposé par nos couleurs était à faire peur, donnant plus envie de m’endormir devant mon écran que de me passionner pour un débat qui n’avait vraiment rien de passionnant et était devenu terriblement ennuyeux ! Quelle tristesse de voir notre Standard évoluer de la sorte, dans son propre stade, face à une équipe qui n’avait normalement rien d’un épouvantail ! La preuve en fut d’ailleurs donnée au vu du nombre de ballons ratés, de centres hors des lignes de jeu, mais suffisant pour venir à bout de notre équipe, certes constituée de briques et de brocs au vu de tous nos joueurs blessés, mais je ne peux décidément plus me retrancher derrière de telles excuses.
A aucun moment, notre équipe n’a donné l’impression de pouvoir émerger, de ne fusse que prendre le jeu à son compte, seul Epolo échappant cette fois aux critiques, mais injustement puni sur un ballon qu’il était pourtant parvenu à sauver dans son face à face avec le joueur de l’OHL.
A aucun moment non plus, une fois menée à la marque, les joueurs ne m’ont donné l’impression de se révolter, un peu comme s’ils étaient déjà résignés, conscients de leur incapacité à emmener le danger dans le rectangle adverse.
Et encore, cette faculté à pénétrer les lignes ne suffit pas toujours, même si elle était présente, les rares occasions qui nous échoient étant la plupart du temps incroyablement « salopées », alors que le cuir aurait dû logiquement finir au fond, ajoutant un problème de base au premier, par manque de clairvoyance et d’efficacité, de lucidité surtout.
Ce constat est par ailleurs sans appel, au vu des chiffres et du très faible average en terme de buts inscrits, et témoignent bien évidemment d’un manque flagrant de qualité, dans le chef des acteurs concernés.
Henri, présenté comme l’élément manquant indispensable pour enrayer cette lacune, n’est visiblement plus que l’ombre du joueur que nous avons connu, du temps précisément de l’OHL.
N’Kada, qui a certes des qualités, essentiellement en terme de vitesse, ne peut que rarement les mettre à profit quand il s’agit de percer des lignes défensives bien regroupées.
Saïd, le seul à avoir jusqu’ici proposé des solutions grâce à ses dribbles rentrant, semblait à des lieues de ses prestations antérieures, sans doute insuffisamment remis et relancé trop vite dans le bain, faute de moyens ou par excès de joueurs indisponibles. Pauvre Euvrard, impossible d’aligner un onze convenable dans ces conditions.
Car ne parlons même pas de notre entrejeu, vendredi soir, où Messatou, secondé par Karomoko, pouvaient former un duo intéressant, mais uniquement en récupération, certainement pas à la construction.
Et comme l’OHL non plus, ne proposait rien…. La tâche était impossible.
Bien sûr, avec des garçons comme Ilhaimaritra, Nielsen et surtout El Hankouri, nous aurions dû voir un autre Standard vendredi soir. L’équipe alignée par le coach aurait pu faire le job, mais uniquement en déplacement car ne reposant pas sur un meneur de jeu indispensable à domicile, pour y voir clair entre les lignes, pour sentir le jeu.
La vraie question, finalement, est de se demander comment il est possible d’enregistrer autant de défections en quelques semaines, privant le Standard de plus de la moitié de son noyau, déjà pas trop riche !
Bien sûr, il y a l’élément « malchance », dans le cas de Karamoko, mal retombé et emmené en civière, tout comme Homawou voici quelques semaines !
Il n’empêche, la plupart affiche une fébrilité à faire peur, elle aussi, dès qu’on les touche, et là, je dirai qu’on pouvait s’y attendre, bon nombre de joueurs recrutés affichaient des statistiques peu rassurantes dans le domaine physique, comme El Hankouri notamment, habitué à fréquenter davantage l’infirmerie que le vestiaire ou les pelouses.
IL y a donc eu, envers et contre tout, un problème de recrutement, excusable toutefois, nos moyens étant encore et toujours très limités, obligeant os dirigeant à se rabattre sur des joueurs disponibles, et on sait désormais pourquoi.
Ceci étant dit, et comme déjà signalé dans mon chef, il est un autre paramètre évident dans notre championnat, et il est de taille ! Le manque de talent et de qualités, surtout offensivement.
Bon nombre d’équipes sont encore en mesure d’aligner de bons joueurs derrière, faisant appel à la grinta, à la stratégie, auquel s’ajoute des gabarits imposants, mais dès qu’il s’agit de faire le jeu, mis à part Bruges et l’Union, c’est la plupart du temps le néant, faute de talent devant alors qu’ils ont affaire à des systèmes et des défenses bien verrouillées.
Pas vraiment étonnant, dans ces conditions, que bien des équipes parviennent à s’illustrer davantage à l’extérieur que sur leur pelouse, car pouvant profiter d’une certaine liberté et d’espace, au contraire d’une équipe visiteuse, bien décidée à ne rien laisser passer, quitte à casser le jeu.
Pour ma part, j’avais trouvé notre équipe relativement séduisante lors du déplacement à Malines, n’ayant pu par contre assister à celui effectué au Cercle de Bruges, mais cette rencontre là illustrait parfaitement mes propos, à savoir que l’équipe Malinoise fut mauvaise comme jamais, dans ses installations, et nous, par la force des choses, presque dans un fauteuil ….
Je crains, au vu de cette analyse, que DEMAIN ne soit pas annonciateur de jours meilleurs, les finances des clubs de la Jupiler Pro league étant au plus bas.
Voilà essentiellement le résultat de la création de la CHAMPIONS LEAGUE, qui fait la part belle aux gros clubs européens, ne laissant que des miettes aux autres !
Jamais, probablement, nous n’aurons encore le plaisir de défier des grosses équipes dans de simples ALLER-RETOUR, comme au temps des compétitions ou tout était plus ouvert, sans dérouler le tapis rouge aux mieux nantis.
En modifiant les compétitions européennes, l’UEFA a condamné les petits clubs à la misère, voire à l’anonymat et à l’extinction, tout simplement.
Courage à vous tous, chers amis supporters.
Gerouche
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En effet quelle misère. Ce ne sont pas des unijambistes sur le terrain mais des oiseaux sans tête qui semblent trop vite contents d'avoir gagnés au Cercle où tout tourne comme une boule carrée.
Ce n'est pas avec des gens pareils qu'Angelini trouvera un investisseur sérieux. D'ailleurs mis à part Epolo il n'y a rien à vendre et beaucoup à jeter.
Que ceux qui ont criée Duchatelet dehors pensent à ce qu'ils ont mis en route. Le football moderne - voir Brugge - est basé sur un business model par lequel un investisseur prend des risques calculés; investir au Standard serait de la destruction de capital