Le mot de « Gerouche »: UN AIR DE REVANCHE

Chers supporters,

Toute série a une fin, assurément, mais nous aurions préféré que cette fin n’arrive pas maintenant, après une première belle prestation à Westerlo sous Euvrard qui en appelait une autre, et à laquelle nous eûmes droit, même si le résultat final nous laissa déçus et meurtris….

Bref, cette équipe Brugeoise, qui nous avait si bien réussi ces dernières années, surtout quand on repense à nos résultats de la saison passée, face à eux, affrontements d’où nous sommes ressortis deux fois vainqueurs avec une équipe qui paraissait incapable de l’emporter, la plupart du temps, a pris cette fois sa revanche, à l’image de Tzolis sur Marlon Fossey, échangeant le rôle d’exclu au détriment de notre joueur, qui, il est vrai, l’a un peu cherché et a pêché par manque d’intelligence …. Ou d’excès d’engagement, c’est selon.

Je me plais à imaginer ce qu’aurait été notre fin de match, à onze contre onze, avec l’esprit conquérant qui animait nos joueurs, et je prends les paris que le Standard l’aurait une fois encore emporté. Une carte rouge en décida autrement.

Mais ne boudons pas notre plaisir, même si je n’étais pas au stade, même si je n’ai pu voir la rencontre en direct par la faute d’une rencontre de tennis de table se disputant exceptionnellement en soirée et qui me valut, elle aussi, de grosses désillusions, ma tête étant plutôt et sans doute plus du côté de Sclessin qu’à la table, ce qui me valut de perdre toutes mes rencontres à la belle par deux points d’écart, ou presque….

Nous ne devons rien regretter, car, au vu des échos et résumés entendus et suivis sur DAZN, nos joueurs ont développé un jeu positif, offensif et résolument orienté vers l’avant, seul le manque récurant d’efficacité, encore et toujours, nous empêchant de mettre les Gazelles Brugeoises dans les cordes.

Qu’il devait être bon d’être au stade, au sein d’une telle ferveur, ambiance des grands soirs qui a dû rappeler aux supporters présents l’ivresse des vraies rencontres au sommet et qui remplissaient notre stade plusieurs fois par saison, nous rappelant aussi nos meilleurs souvenirs.

Les applaudissements, en fin de rencontre, sont d’ailleurs là pour nous rappeler que les supporters rouches restent les meilleurs du pays, ne tenant pas rigueur d’une défaite quand son équipe s’est donné les moyens de l’emporter, alors qu’ils peuvent être très critiques, même en cas de victoire, si le spectacle n’était pas au rendez-vous, les efforts et la grinta encore moins !

J’ai pu lire, ceci dit, que le jeune Saïd avait été élu l’homme du match, constat assez surprenant pour moi qui n’avait vu jusqu’ici qu’un joueur à la peine, auteur certes de l’une ou l’autre action bien sentie, mais le plus souvent inefficace. Sans doute avait t’il besoin, lui comme tant d’autres nouvelles recrues, de temps pour trouver sa place dans l’équipe, et plus encore de temps pour appréhender notre compétition bien plus difficile qu’on ne veut bien le dire. Voilà qui est de très bon augure pour la suite !

Côté négatif, par contre, je pointerai comme d’autres, l’inefficacité que nous espérons provisoire, d’Henry, se permettant de rater sans doute la plus belle occasion du match, signe d’un manque actuel de confiance évident, mais aussi cette incapacité à conserver un avantage, surtout dans les minutes qui suivent un but, trahissant une évidente déconcentration à chaque fois, en pleine euphorie, et qu’il va falloir impérativement corriger à l’avenir.

Car comment expliquer la position isolée de Forbs, qui n’avait plus qu’à conclure de la tête dans un but vide ?

Ceci étant dit, la suite, c’est déjà demain, avec notre déplacement chez notre ennemi juré, les mauves du parc Astrid, qui s’annonce dores et déjà très chaud, Camarra, notre ancien joueur ayant donné le ton en osant affirmer qu’une victoire contre nous serait aussi attendue que facile, rien de moins.

Voilà le genre de déclaration dont nos rivaux feraient mieux de s’abstenir, Anderlecht n’étant pas au mieux, loin de là, me laissant penser que nous avons un beau coup à jouer là-bas, surtout si Euvrard mise davantage sur la rapidité que sur la présence dans le rectangle d’Henry, en privilégiant, pourquoi pas, le remuant Nkada aux côtés de Saïd et Abid. Ce trio pourrait faire très mal, à mon sens, en reconversion offensive, le Standard n’étant cette fois pas dans l’obligation de faire le jeu.

Mais attention, ne pas devoir faire le jeu ne doit pas être synonyme de manque d’agressivité, que du contraire !

En attendant, derrière, notre coach a désormais un problème de luxe dont on ne se plaindra pas, la paire improbable en début de saison, à savoir Karamoko associé à Dirckx, semblant presque indétrônable actuellement malgré le retour aux affaires d’Hautekiet et Homawoo, les deux titulaires au départ !

L’histoire est bien bizarre, parfois !

Com on les rouches, le chemin vers la gloire est encore long, mais nous pouvons désormais y croire à nouveau.

Gérouche