Le néant offensif : un Standard fantomatique poursuit sa chute, tandis que Malines voit s’envoler ses espoirs de sacre en Europe Play-Offs

Dans une ambiance plutôt animée, Malines recevait ce samedi soir un Standard de Liège en quête désespérée d’une première victoire en Europe Play-Offs. D’entrée de jeu, les Malinois imposaient une pression constante sur les visiteurs, illustrée par un premier corner dès la 5e minute. Une entame volontaire mais stérile, à l’image de la suite de la rencontre. Le Standard, pourtant motivé, manquait cruellement d’inspiration pour inquiéter la défense locale, malgré une tentative timide d’Andreas Hountondji en profondeur.

Les premières minutes ont donné le ton, un match où les intentions offensives s’annulaient plus qu’elles ne se répondaient. Les contre-attaques se succédaient sans mordant, et les deux équipes semblaient avant tout vouloir éviter de perdre. À la 16e minute, Hountondji tentait une percée à l’entrée de la surface malinoise, stoppée net par le duo Raemaekers-Konaté, un symbole d’une première mi-temps où chaque geste offensif semblait précipité ou trop prévisible.

Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir la première vraie alerte sur les cages, Hountondji déclenchait une frappe captée par le portier malinois, enfin un peu de vie dans ce match qui ronronnait. Malines, peu dangereux malgré une possession plus agressive, ne cadrait aucun tir avant la pause. Le Standard, lui, avait tenté sa chance à deux reprises sans grand effet. Score logique à la mi-temps : 0-0 et un public en attente d’un éclair.

La seconde période démarrait avec du sang neuf côté Malinois : Bill Antonio et Benito Raman faisaient leur entrée. Si Matthieu Epolo, le gardien du Standard, passait un début de mi-temps plutôt tranquille, l’agressivité montait d’un cran au fil des fautes et des duels accrochés. À l’heure de jeu, Malines étouffait littéralement les Liégeois qui n’avaient toujours pas tiré une seule fois depuis la reprise.

La situation empirait pour les hommes d’Ivan Leko. Sotiris Alexandropoulos écopait d’un second carton jaune laissant les siens à dix pour les vingt dernières minutes. Malines poussait alors de toutes ses forces. Raman manquait de peu l’ouverture du score sur une tête mal ajustée, puis Epolo sauvait les meubles sur une autre tentative du même Raman. Malgré les entrées de Lazare Amani et Ilay Camara, le Standard semblait figé, sans plan de jeu ni révolte apparente.

Le coup de sifflet final scellait un triste 0-0, symbole d’un Standard en panne sèche : 28 matchs sans victoire en Play-Offs, une série noire qui s’allonge.