Après les onze arrivées destinées à renforcer l’effectif de Mircea Rednic, le dégraissage se poursuit au Standard. Des départs qui ne rapporteront pas d’indemnités, mais qui permettront de rééquilibrer la masse salariale.
Ces dernières années, les mercatos du Standard ont pris l’habitude d’être animés, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le club liégeois a déjà enregistré onze arrivées depuis le début de l’été, dont neuf avant le départ des Rouches en stage au Touquet.
Nommé à la tête de la direction sportive des Rouches pour succéder à Fergal Harkin, Marc Wilmots vit donc — comme il s’y attendait — un été chargé pour son grand retour à Sclessin. Et, à un peu moins de trois semaines de la fin de la période des transferts, les choses sont loin d’être terminées.
Le dégraissage s’accélère au Standard
Après avoir offert à Mircea Rednic un effectif capable de réaliser de belles choses en championnat, Wilmots s’est attaqué au mercato sortant, qui devait lui aussi être conséquent afin d’atteindre l’objectif des 14 M€ de ventes fixé par la direction dès son arrivée.
Ainsi, après qu’Ilay Camara (4,5 M€) a rejoint le Sporting d’Anderlecht, que Nathan Ngoy (4,5 M€) a pris la direction du LOSC et que le départ d’Aiden O’Neill (2 M€), enregistré au cours de la saison dernière, a également été pris en compte pour atteindre ce total, la direction du Standard devait donc encore générer trois millions d’euros et se débarrasser de plusieurs éléments excédentaires.
C’est à cette tâche que s’attelle Marc Wilmots ces derniers jours. En attendant une éventuelle offre satisfaisante pour un titulaire — qui permettrait d’atteindre les 14 M€ —, le Standard se sépare d’abord des joueurs qui n’ont plus d’avenir à Sclessin. Ils sont trois : Moussa Djenepo, Bosko Sutalo et Grejohn Kyei.
Le salaire de Djenepo économisé, pas encore de départ définitif pour Sutalo
L’ailier malien, revenu en 2023 malgré une visite médicale peu rassurante, pèse lourd sur les finances du Matricule 16, avec un salaire avoisinant 1,5 M€ par an. Wilmots et le Standard ne récupéreront pas d’indemnité pour son transfert, mais l’essentiel est ailleurs : Moussa Djenepo va rejoindre Ricardo Sa Pinto à Esteghlal et libérer le club d’un salaire contraignant, le plus gros du vestiaire.
Si ses émoluments sont moins élevés, la situation est similaire pour Bosko Sutalo, qui n’a pas convaincu à Sclessin et peut désormais se trouver un nouveau point de chute. Le Standard, qui espérait récupérer près de deux millions d’euros, devra finalement se contenter d’un prêt avec option d’achat, trouvé avec Cracovie. La valeur de cette option d’achat est fixée à 500 000€.
Deux sur trois, donc, pour Wilmots, qui doit encore trouver une solution pour Grejohn Kyei. Prêté à Charleroi la saison dernière, l’attaquant n’a pas convaincu et n’est pas repris dans le groupe. L’intérêt à son égard reste limité, et le directeur sportif devra activer son réseau pour lui trouver une porte de sortie.
Léandre Kuavita, le grand perdant du mercato du Standard
Ces trois départs ne rapporteront pas d’indemnités et ne rapprocheront donc pas le Standard de son objectif des 14 M€, mais ils restent nécessaires pour alléger la masse salariale. À eux trois, ces joueurs représentent près de 2,5 M€ annuels, un montant colossal pour un club qui sort à peine d’une période cauchemardesque sur le plan interne.
En parallèle, le Standard est en train de se séparer d’un autre joueur que Mircea Rednic n’a pas retenu : Léandre Kuavita. Grand perdant de l’arrivée de l’entraîneur roumain et du mercato liégeois, le milieu de terrain pourrait se relancer à Saint-Trond. Les Trudonnaires souhaitent un prêt, mais le Matricule 16 privilégie une vente sèche, afin de se rapprocher de son objectif financier.
Malgré les onze recrues déjà officialisées, Marc Wilmots ne chôme donc pas et continue de travailler sur le mercato du Standard. Le directeur sportif garde un œil sur le marché des joueurs libres pour un éventuel dernier coup avant la fin de la fenêtre estivale. À Sclessin, personne n’est considéré comme intransférable : une bonne offre pourrait toujours amener la direction à revoir ses plans.