Pierre François, directeur général du Standard de Liège, a fait une déclaration frappante dans l’émission de la RTBF « Sur le Gril ». Selon lui, le football belge est en bonne santé, mais le Standard ne réfléchirait pas à deux fois si l’occasion se présentait de rejoindre un jour la Ligue 1 française.
« Si vous me proposez d’aller en Ligue 1, le Standard signe immédiatement », a-t-il répondu avec un sourire à la question d’Erik Libois, animateur de l’émission et podcast « Sur le Gril » de la RTBF. Pierre François a toutefois insisté sur le fait que, selon lui, la Pro League fonctionne bien. « Notre coefficient européen est solide, et avec cinq tickets européens, le championnat belge est attractif pour les investisseurs », a-t-il affirmé.
Concernant le format de la compétition, le directeur général du Standard précise qu’il s’agit encore d’un sujet de débat. « Seul le format de la compétition continue de susciter des discussions. Notre club reste partisan d’un championnat à seize ou même quatorze équipes, avec Play-Offs. Cela reste une clé du succès de la compétition », estime-t-il.
Il pense que le futur format à dix-huit clubs est moins convaincant. « Ce système a surtout été poussé par le Club de Bruges », a-t-il lancé. « Mais vu les procédures en cours, il n’est absolument pas certain que ce format soit maintenu. L’avenir de notre championnat reste ouvert. »
Il ne veut pas de la Beneliga, mais bien de la Ligue 1
L’idée d’une Beneliga incluant des clubs néerlandais ne l’enchante pas du tout. « Nous n’avons rien à gagner avec Nic et Nac », a-t-il plaisanté, en référence au NEC Nimègue et au NAC Breda. « Même des matchs contre l’Ajax ou Feyenoord seraient déjà difficiles sur le plan logistique. Sans parler de ce que nos supporters pourraient en retirer, c’est à dire pas grand-chose. »
La Ligue 1, en revanche, représente pour lui un rêve. « La Ligue 1 est une compétition de rêve », admet Pierre François. « Jouer au Vélodrome de Marseille ou recevoir le PSG à Sclessin, ce serait fantastique pour nos supporters. Mais l’UEFA tient aux championnats nationaux et ne veut pas autoriser d’exceptions. »
Pour conclure, Pierre François a raconté une anecdote de 2008, lorsque le Standard et Anderlecht se disputaient le titre national. « J’avais proposé de jouer le match décisif sur terrain neutre, au Stade de France », a-t-il raconté en riant. « J’avais même un accord avec le tour manager de Johnny Hallyday pour décaler son concert d’un jour. Mais le président de la fédération de l’époque a refusé : un titre belge devait se décider en Belgique. »
