Le Standard recrute chez l’ennemi : l’effet Jelle Van Damme va-t-il se répéter ?

Après le départ de Fergal Harkin, Wilmots a obtenu carte blanche pour reconstruire le Standard. « Il faut cinq mois pour briser un club, mais quatre ans pour le rebâtir », déclarait-il lors de sa nomination. Sa priorité : poser des bases solides et restaurer l’ADN du club.

Ilaimaharitra, un transfert logique

Ces derniers jours, la machine à transferts s’est mise en marche. Avec Mircea Rednic comme entraîneur et de nouveaux noms comme Adnan Abid, Tobias Mohr et Marco Ilaimaharitra, Wilmots mise sur le caractère. Ce dernier nom suscite particulièrement l’émotion : Ilaimaharitra fut longtemps une figure de proue du grand rival, Charleroi.

Sa venue est controversée, mais rationnelle. Il était libre, possède une grande expérience de la Pro League et correspond au profil que Wilmots affectionne : grinta, leadership et combativité. « Le public l’adoptera vite s’il s’exprime sur le terrain », confie-t-on en interne.

Le parallèle avec le transfert de Jelle Van Damme en 2011 est frappant. Lui aussi venait d’un rival et est devenu un chouchou du public. Ilaimaharitra devra faire ses preuves deux fois plus, mais cela correspond justement au type de joueur adoré à Sclessin : haï par les adversaires, aimé par les siens.

Du changement dans les cages

Du mouvement aussi dans les buts : Lucas Pirard fait son retour dans son club formateur pour remplacer Henkinet, récemment retraité. Le gardien de 30 ans était suivi depuis un moment et signe un contrat de trois ans. Un retour symbolique, avec l’espoir d’un vrai apport sportif.

Un ADN à reconstruire

Wilmots continue ses recherches. Il aurait jeté son dévolu sur le milieu géorgien Anzor Mekvabishvili, remarqué durant l’Euro. Lui aussi incarne les valeurs chères à Wilmots : combativité et abnégation. Aucune négociation n’est encore entamée avec son club, mais l’intérêt est réel et le joueur souhaite venir.

D’autres dossiers sont en cours : Nayel Mehssatou, Thomas Henry et Casper Nielsen. Ce dernier est une priorité claire. Un accord personnel est déjà trouvé ; seuls le Club de Bruges et le Standard doivent encore s’entendre sur l’indemnité de transfert.

Sclessin attend depuis des années une identité forte, de la combativité et des résultats. Wilmots ne veut pas faire de promesses creuses, mais miser sur des travailleurs acharnés. Si son plan fonctionne, le Standard retrouvera non seulement une équipe identifiable, mais aussi un groupe dans lequel le public pourra enfin se reconnaître.