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Mircea Rednic, la première « erreur de casting » de Marc Wilmots

C’est acté depuis ce mercredi matin : Mircea Rednic n’est plus l’entraîneur du Standard de Liège. Un départ précipité qui traduit bien la conscience, en bord de Meuse, d’une erreur de casting.

Quand Marc Wilmots annonçait fièrement le nom de Mircea Rednic comme nouvel entraîneur du Standard, plusieurs sourcils se sont haussés. Le Roumain de 63 ans était-il l’homme de la situation, en 2025 ? Au pays, après de bons résultats par le passé, ses méthodes étaient de plus en plus considérées comme obsolètes, comme nous l’expliquait Emanuel Rosu, journaliste et votant pour la Roumanie au Ballon d’Or, il y a un peu plus de deux mois.

Wilmots avait sorti l’artillerie lourde pour défendre son nouvel entraîneur, critiqué à peine arrivé : non, Rednic n’était pas un choix « bon marché » ou « par défaut », il était même son premier choix depuis que les deux hommes avaient eu une discussion. De ce que l’on a pu entendre en coulisses avant que Mircea Rednic soit nominé, c’est faux, même si ce discours était bien sûr logique histoire de lui permettre de travailler sereinement.

Rednic, la première erreur de casting de Wilmots ?

Le fait est, on s’en rend compte aujourd’hui, que le Roumain était bel et bien… une erreur de casting. Si la préparation et les premiers matchs avaient laissé entrevoir de belles choses, on les devait peut-être plutôt au talent des joueurs qu’à un plan de jeu particulier. La blessure de Dennis Ayensa, en feu en début de saison, a d’ailleurs fait très mal.

Le 4-4-2 assez peu flexible de Mircea Rednic semble en effet venu d’un autre âge, à cette époque où, quand ça n’allait pas, on « passait à deux attaquants ». Ironie du sort : c’était à Marc Wilmots, quand il était sélectionneur, que les supporters belges cassaient les pieds avec un 4-4-2 que le Taureau de Dongelberg jugeait inadapté aux Diables Rouges (à raison).

Après cinq journées seulement, une fracture existait déjà entre l’entraîneur et une partie de son vestiaire. Le message de Rednic, qui se reposait beaucoup sur ses adjoints, ne passait pas auprès de tout le monde et il est apparu assez clair que le Standard avait besoin d’une vision plus « moderne » pour réussir. Marc Wilmots le disait lui-même : « Mircea n’a pas changé » depuis l’époque où les deux hommes s’étaient connus à l’époque ; c’est aussi ce côté « à l’ancienne » qui a pu jouer des tours au directeur sportif du Standard dans sa carrière, et il a cette fois eu la réactivité nécessaire pour l’éviter.

Désormais, c’est à Vincent Euvrard que reviendra le difficile job de relancer la machine Rouche, avec un objectif clair : ne pas être largué dans la course aux Playoffs. C’est aussi ce qui explique le licenciement express de Rednic : chaque point comptera, et la direction ne veut pas perdre plus de temps. Il n’y a (encore) rien de mal fait…

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