Après la défaite à Louvain, Vincent Euvrard a livré ses premiers mots en tant que nouvel entraîneur du Standard. Le T1 des Rouches retient du positif, mais sait qu’il reste beaucoup de travail à accomplir.
Vincent Euvrard est loin d’avoir vécu une première de rêve sur le banc du Standard. Son équipe s’est montrée très fébrile offensivement sur la pelouse de Louvain et a concédé un but contre son camp qui lui a coûté une troisième défaite consécutive. Après la rencontre, en conférence de presse, Euvrard tentait de retenir le positif, même s’il sait qu’il a beaucoup de pain sur la planche.
« Sur l’ensemble du match, on ne mérite pas du tout de perdre, même si on ne mérite pas énormément de choses non plus. Offensivement, c’était un match très pauvre des deux équipes. Dès l’entame, mes joueurs ont montré de bonnes intentions, ils ont voulu prendre l’initiative, mettre de la pression et une bonne intensité. On a maîtrisé la première demi-heure, mais il y avait trop peu de qualité avec le ballon pour se créer des occasions. »
« Cadrer un tir sur le match avec 60 % de possession et de la maîtrise, c’est beaucoup trop peu. En fin de première période, ils ont commencé à trouver les espaces, car on avait déjà donné beaucoup d’énergie et on s’est retrouvés avec deux blocs et de l’espace au milieu. On a rectifié le tir en seconde période et on a repris le match en main, puis on encaisse ce but très malheureux. »
Le Standard a eu le ballon… mais n’en a rien fait
Habitué à courir derrière le ballon la saison dernière, le Standard a terminé la rencontre au King Power de Den Dreef avec plus de 60 % de possession. Une statistique qui laisse dire à Vincent Euvrard que son équipe a eu la maîtrise sur la partie, même si elle a manqué d’un brin de folie, d’automatismes et tout simplement de qualité pour mettre Tobe Leysen en danger.
« On doit être plus tranchants, plus incisifs dans le dernier tiers du terrain. On a eu quelques moments pour le faire, mais la dernière passe n’était pas bonne, ou alors il y avait trop peu de présence dans le rectangle. On a beaucoup de travail, mais au niveau défensif et de la cohésion, les joueurs ont essayé de faire ce qu’on a mis en place en trois jours. C’est le début du processus et on va tout faire pour voir un meilleur Standard dans les prochaines semaines, pour produire un football qui permet de gagner des matchs. »
Si une équipe n’a jamais mis de pression haute et qu’elle doit en mettre d’un coup… »
« Nos attaquants nous ont manqué. Dennis Ayensa et Timothé Nkada vont clairement nous permettre de nous améliorer. On a discuté du mercato avec Marc Wilmots, mais on a surtout mis l’accent sur ce match. Demain matin, on se réunira avec la direction et on fera une première analyse, même si on n’a pas tout vu en quatre jours. On demande plus de pression haute, et on l’a bien fait pendant 30 minutes. Mais si une équipe n’a jamais mis de pression haute et qu’elle doit en mettre d’un coup… C’est à nous de gérer les moments où on doit rester en bloc, et ceux où on doit mettre la pression. »
Par rapport à la semaine dernière et la défaite contre le Cercle de Bruges, Vincent Euvrard a réalisé trois changements dans le onze de base. Le retour de Thomas Henry, mathématiquement à la place d’Adnane Abid, le remplacement d’Ibe Hautekiet par Daan Dierckx et la première titularisation de Henry Lawrence sur le flanc gauche. Annoncé sur la feuille de match par Mircea Rednic la semaine dernière, il n’était pas en ordre administrativement. Un problème désormais réglé.
« J’avais déjà joué contre Henry Lawrence, il sort d’une belle saison sur le côté gauche d’une défense à 3. Il m’a fait bonne impression à l’entraînement, même s’il n’avait pas encore joué un match. Le but était de stabiliser la défense après les six buts encaissés sur les deux derniers matchs. Rafiki Saïd était devant lui pour utiliser les un contre un, il doit encore mettre plus de qualité dedans pour faire la différence. On sait que Lawrence a un petit désavantage à gauche pour dédoubler sur le bon pied. Il faut peser les avantages et les inconvénients. On gagne quelque chose d’un côté, qu’est-ce qu’on perd de l’autre et comment peut-on le compenser ? », a expliqué Vincent Euvrard.