Il y a peu, Pierre François ne s’imaginait pas revenir un jour au Standard. Nouveau Manager Général du Matricule 16, il entend remettre le club liégeois là où il l’a connu : au sommet du football belge.
« Je dois dire que je ne m’attendais pas à revenir dans cette salle. Mes projets pour les six prochains mois tournaient autour du jardinage et des voyages », a lancé le nouveau Manager Général du Standard, Pierre François, lors d’une conférence de presse spéciale ce vendredi à Sclessin lors de laquelle il a été présenté aux côtés du nouveau directeur sportif des Rouches, Marc Wilmots (découvrez ses premiers mots ici). « Aucune autre proposition que celle-ci n’aurait pu me faire changer mes projets. »
Aucune autre proposition que celle-ci n’aurait pu me faire changer mes projets »
« J’ai connu au Standard la plus belle page de ma carrière. Du penalty arrêté par Bolat après une faute d’Onyewu, l’écharpe de champion de Belgique 2007-2008 tenue bien droite par Michel Preud’homme, celle de champion de Belgique 2008-2009 tenue en diagonale et à l’envers par Laszlo Boloni, le saut d’Espinoza dans la Meuse,… Ce sont des souvenirs exceptionnels. »
Avec le nouveau CEO, Giacomo Angelini, et Marc Wilmots, Pierre François veut refaire du Standard un club à l’ADN liégeois, qui retrouve sa place au sommet du football belge. « On reviendra petit à petit, mais nous voulons que cette équipe qui était, à cette époque-là, la première équipe de Belgique puisse reprendre des couleurs. Il est temps de revivre des soirées européennes à Sclessin. Le défi est immense, mais le contexte dans lequel il a été proposé me semble devoir être saisi. »
Il est temps de revivre des soirées européennes à Sclessin »
« Quand j’ai quitté le Standard en 2012, près de 20 millions d’euros sont sortis du club de manière parfaitement légale, à l’aide de dividendes versés. Quelques années plus tard, lors du départ de l’actionnaire qui me semblait inévitable, une réduction de capital de 10 millions d’euros a été entreprise pour réduire le prix de vente. Ça fait beaucoup, 30 millions d’euros. Et si tu ne fais pas les dépenses les plus justes, le club se retrouve en difficulté et ne peut trouver qu’un acquéreur comme celui qu’il a trouvé. »
Pierre François ne jette pas la pierre sur A-CAP… que du contraire
Suite à cette nouvelle procédure de rachat, la situation financière se veut déjà bien meilleure. Le tout sera maintenant de travailler pour l’entretenir, en construisant petit à petit pour que le club retrouve sa valeur d’antan.
« A-CAP, dont on dit beaucoup de mal dans les tribunes, a le mérite – et je prends le risque de le dire -, de ne pas avoir jeté le club, ni d’avoir jeté l’éponge. Quand ils ont refusé les autres offres pour des raisons que j’ignore, ils ont proposé au CFO (Giacomo Angelini) qu’ils connaissaient et qui a de bonnes connaissances dans les affaires et Giacomo a mis sur la table ses conditions pour refaire du Standard un club sain. »
Seuls Bruges, Anderlecht et le Standard sont des marques de nature à intéresser les fous du football à travers le monde »
« Il n’y a plus de dette, il y avait 39 M€ de fonds propres négatifs en juin 2024, il n’y en a plus aujourd’hui. La mariée est de nouveau belle et c’est important pour l’une des marques essentielles du football belge. Avec tout le respect que j’ai pour Gand, Genk et pour le travail que produit Mehdi Bayat à Charleroi, il n’y a pas d’autre marque qu’Anderlecht, Bruges et le Standard qui est de nature à intéresser les fous du football, partout sur la planète. »
« La mariée est à nouveau belle, c’est à nouveau de remonter le cours de l’histoire et de ramener ce club, avec son académie, vers le sommet du football belge. C’est un risque de revenir en pouvant entacher l’image laissée lors de mon premier passage, mais c’est un risque que je suis prêt à prendre et un défi que je suis prêt à relever. »