Ce weekend, le Standard pourrait atteindre un trentième match de rang sans victoire en Europe Playoffs. Mais ce sprint final bien terne ne doit pas faire oublier tous les efforts de la phase classique.
En Europe Playoffs, le Standard reste fidèle à ses principes défensifs. L’équipe reste d’ailleurs sur deux 0-0 de suite. C’est offensivement que les problèmes sont plus criants encore depuis l’absence d’Andi Zeqiri et d’Ilay Camara. Interrogé par La Dernière Heure, l’entraîneur adjoint Jérémy Taravel confirme que le groupe a beaucoup donné cette saison.
Mais il refuse de croire que l’équipe a surperformé en phase classique : « Non, parce que quand on surperforme, on s’écroule physiquement, ce n’était pas le cas. Ivan Leko a su s’adapter à l’effectif et mettre des choses en place, c’est pour cela que ça a marché. On a aussi eu de la réussite, mais je pense qu’on l’a provoquée, on a joué avec les valeurs du club ».
Une adaptation permanente
L’un des tournants de la saison a eu lieu avant même le début du championnat. Lors de cette défaite 1-5 contre Dender, à quelques jours de la reprise. C’est là qu’il a compris que le Standard devait avant tout penser à rester solide défensivement pour s’en sortir : « Pour le coach, c’était compliqué. Il a revu tous ses principes de base. Ça a fait sa force : changer son fusil d’épaule en ne jouant pas de manière offensive. Ce n’est pas une philosophie qu’il aime, mais il a réussi à la transmettre aux joueurs », explique Taravel.
En cours de saison, il y a bien eu des tentatives d’évolution. Ivan Leko a dû avaler des couleuvres avec ce groupe : « On a cherché d’autres solutions à l’entraînement, mais on se sentait moins stable. Plus fragiles. C’est ce qui fait qu’on est à chaque fois revenus à nos principes de base. On a pas réussi à trouver la balance en étant plus offensifs, et je ne sais pas si on aurait pu la trouver avec cet effectif ».
Finalement, c’est tout un groupe qui a enfilé son bleu de travail pour réaliser une saison au-delà des espérances : « Tout le monde (le club, les supporters) aurait signé pour cette septième place en début de saison en voyant le mercato. On nous voyait jouer les Playdowns. Mais on n’a pas appuyé là-dessus pour avancer. Il n’y avait pas besoin, les joueurs le sentaient ». Autant d’éléments qui peuvent expliquer les difficultés rencontrées en Playoffs. La structure reste, mais la fraîcheur pour faire la différence devant n’est plus là.