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Que risque vraiment le fameux lanceur de gobelets ayant entraîné l’arrêt de Standard-Antwerp ?

Le supporter qui, vendredi soir, dans les dernières minutes du match Standard-Antwerp, a lancé son gobelet en direction de l’arbitre Lothar D’Hondt, risque une sanction particulièrement lourde.

L’incident qui a entraîné l’interruption du match à Sclessin pourrait avoir pour le jeune homme de 26 ans des conséquences non seulement sportives, mais aussi financières et juridiques considérables. Selon l’avocat spécialisé en droit du sport Renaud Duchêne, les dommages pourraient s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros, en plus d’une interdiction de stade, rapporte Sudinfo.

« On retombe ici sur la responsabilité civile classique, fondée sur l’article 1240 du Code civil. Pour l’engager, il faut trois éléments : une faute, un dommage et un lien causal », explique Renaud Duchêne dans le journal. « Si l’individu est clairement identifié sur les images, il sera difficile de contester la faute. Le lancer d’un gobelet est prohibé par le règlement du club comme par la loi football. »

L’avocat insiste toutefois sur l’importance d’une preuve solide : « Dans un État de droit, on ne condamne pas un groupe, mais un individu. Il faut une preuve claire, indiscutable. »

Le Standard, l’Antwerp et DAZN peuvent aussi réclamer des dédommagements

Le Standard devrait avoir une amende de 50.000 euros et devrait alors se retourner contre le fan. La Ville de Liège, DAZN, la Pro League et la Fédération belge pourraient aussi réclamer des dédommagements.

« On ne peut pas dire qu’une telle scène donne une image valorisante du football belge », observe Renaud Duchêne. « Dans l’absolu, le garçon pourrait se retrouver face à un méga-procès, avec plusieurs plaignants réunis contre lui. »

En outre, l’Antwerp, s’estimant lésé par les événements, pourrait également entreprendre des démarches judiciaires. Le club a déjà fait appel à l’avocat Kris Luyckx, connu pour son rôle dans le dossier Footbelgate.

Selon Renaud Duchêne, il ne reste à l’auteur du geste qu’une seule option pour limiter les dégâts : le remords et la coopération. « Reconnaissance, excuses et volonté de dédommager seront cruciales », estime-t-il. Un casier judiciaire vierge peut aider, mais la ligne a été franchie.

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