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Que vaut Marc Wilmots comme directeur sportif ? Voilà à quoi doit s’attendre le Standard dans les prochains mois

Le Standard a pris tout le monde de court en annonçant Marc Wilmots comme nouveau directeur sportif hier. Pourra-t-il aider le club à se redresser ?

Quand à 10 heures tapantes, le Standard a publié le communiqué officialisant le grand retour de Marc Wilmots à Sclessin comme directeur sportif, une bonne partie du football belge a failli tomber de sa chaise. Si son nom résonne encore dans la cité ardente, il était plus associé à ses coups de casque des nineties qu’à une solution d’avenir pour sortir de l’ère (post-)A-CAP.

Si l’entraîneur est connu de tous depuis son passage à la tête des Diables Rouges, le Marc Wilmots en mode directeur sportif comporte encore beaucoup d’inconnues. Son passage chaotique dans les hautes sphères d’un Schalke 04 en pleine déliquescence observé de loin n’a pas levé les doutes. Qu’attendre de celui qui présente certes une belle carte de visite dans le milieu mais qui ne renseigne que dix mois d’expérience à son poste ?

Derrière les titres officiels, Willie a tout de même plus de bagout qu’un simple entraîneur. Après ses premiers pas comme intérimaire sur le banc de Schalke, c’est à Saint-Trond qu’il est nommé de manière définitive pour la première fois. Comme il aime le rappeler, le Taureau de Dongelberg y assumait également la casquette de directeur sportif, bien que sa fonction première soit de diriger l’équipe. De quoi apprendre le métier en vitesse accélérée.

Wilmots connaît les ficelles

Le reste de sa carrière l’a également aidé : « Lors de mon passage en équipe nationale, j’ai également supervisé une refonte complète de l’effectif et des structures qui l’entourent », expliquait-il récemment au Bild. « Beaucoup de gens ignorent tout ce que j’ai fait au cours de ma carrière. Je n’ai jamais eu d’agent ; j’ai négocié tous les contrats moi-même, avec l’aide de ma femme, qui est avocate. C’est le même travail qu’un directeur sportif », martèle-t-il.

Lors de son passage à Schalke en tant que joueur, Wilmots a été profondément marqué par le travail du directeur sportif Rudi Assauer (en photo ci-dessous). Décédé en 2019 à l’âge de 74 ans en février 2019, Assauer était l’un des architectes de la victoire du club en Coupe UEFA en 1997. Outre Wilmots, il avait également amené Sven Vermant, Emile Mpenza, Nico Van Kerckhoven et Michaël Goossens à Gelsenkirchen.

Une source d’inspiration pour Marc Wilmots : « J’ai beaucoup appris de lui. Il écoutait toujours son instinct, pas seulement les recommandations ou les chiffres. Si un joueur ne correspond pas au rapport de recrutement, mais qu’on a un bon pressentiment et qu’on est convaincu, il faut foncer et assumer ses responsabilités. Son sens du contact était également crucial. Rudi était toujours là, même lorsque les joueurs avaient des problèmes personnels ». Des préceptes que le nouveau directeur sportif du Standard a toujours mis un point d’honneur à appliquer à son tour et qui devraient encore être le fil rouche de son passage en bords de Meuse.

L’ancien sélectionneur des Diables se décrit comme quelqu’un avec assez de patience pour accorder une deuxième chance, mais pas une troisième. Avec son passage à Schalke, il a l’expérience des clubs devant se renforcer avec peu de moyens. Vu les problèmes financiers dans la Ruhr, il avait ainsi bouclé son premier mercato (hivernal) avec deux renforts, à savoir deux joueurs prêtés. L’été dernier, il a tout de même pu conclure deux transferts dépassant le million. Pour le reste, trois éléments coûtant 300 000 euros ou moins et six joueurs libres, dont Martin Wasinski.

Une ingéniosité dont il devra sans doute à nouveau faire preuve dans les prochains mois au Standard. D’autant plus que dans le noyau actuel, dix joueurs quitteront en principe le navire en fin de saison (qu’il s’agisse de joueurs en prêt ou arrivant en fin de contrat), que six éléments entreront dans la dernière année de leur bail et que la direction espère faire rentrer 14 millions dans les caisses pour équilibrer les comptes.

Wilmots a du pain sur la planche et en est le premier conscient. Il s’exprimait d’ailleurs en ces termes lors de sa dernière prise de parole sur le Standard dans La Tribune, à l’issue du partage contre Westerlo : « Leko n’a pas de cartouche pour faire des changements offensifs. On sent que la saison a été épuisante pour tout le monde, même pour les fans. Vivement que cela se finisse ».

Il avait même qualifié de « scandaleux » un geste d’humeur de Marko Bulat. Le Croate s’était retourné vers le banc et s’était plaint de la mauvaise passe d’Ibrahim Karamoko amenant le but encaissé : « Ce sont des gestes qui ne se font pas ». A défaut de rechausser lui-même les crampons pour offrir cette cartouche offensive à Ivan Leko, Marc Wilmots devrait à son tour enfoncer le clou sur un point : Arbeit !

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