C’est un Adnane Abid à la maturité évidente qui s’est présenté devant la presse pour la première fois depuis sa signature au Standard. Le nouveau numéro 11 des Rouches est revenu sur cet événement très fort émotionnellement, ainsi que sur son parcours semé d’embûches, marqué par une grave blessure.
C’est dans le restaurant de l’hôtel des joueurs, au Touquet, qu’Adnane Abid nous reçoit pour sa première interview depuis son arrivée au Standard. Le joueur de 21 ans sera, à tout jamais, la première recrue de l’ère Wilmots chez les Rouches, un événement sur lequel il est évidemment revenu.
« Ce transfert, c’est quelque chose de spécial. Je viens de Verviers, et dans la région, ça ne parle que du Standard, tout tourne autour du Standard. J’avais la conviction que j’allais jouer pour ce club un jour ou l’autre, mais peut-être pas aussi tôt dans ma carrière. C’est arrivé à 21 ans, je ne me suis pas trompé et j’en suis très heureux. »
Passé par le centre de formation de l’AS Eupen, Adnane Abid a ensuite rejoint les équipes jeunes du Racing Genk pour poursuivre sa formation. Il y a réalisé ses débuts dans le monde professionnel avant de véritablement se révéler au Patro Eisden. Mais pour lui, porter la vareuse du Standard aura toujours quelque chose de spécial, surtout pour l’aspect émotionnel.
« Quand j’étais à Genk, ce n’était pas comme jouer ici. Toute ma famille, mes proches et mes amis sont dans cette ville. C’est plus grand pour moi que d’avoir joué à Genk ou ailleurs en Belgique. Je n’étais pas supporter étant petit, mais je suivais toujours le Standard. »
« Mon oncle était supporter du Standard, j’allais chez lui tous les week-ends et il m’en parlait beaucoup, et il avait beaucoup de maillots. Il est décédé il y a un mois et j’ai signé au Standard une semaine après. Ça rajoute évidemment quelque chose. Signer au Standard était déjà grand et spécial, mais cet événement amplifie les choses. J’ai donc vraiment envie de réussir ici. »
J’ai visité beaucoup de stades en Europe, comme le Santiago Bernabéu et San Siro, mais Sclessin est vraiment très spécial »
En tant que joueur, Adnane Abid n’a pas encore eu l’occasion de découvrir un Sclessin rempli, même en tant qu’adversaire. Il a cependant assisté à plusieurs rencontres dans les travées du stade Maurice Dufrasne, notamment lors de son passage à Genk, et l’ambiance qui y réside a également pesé dans son choix.
« Bien sûr, Sclessin a aussi joué dans ma décision. Ce sont « mes » supporters, car ils viennent de près de chez moi. Tout le monde le sait, c’est la plus grosse ambiance en Belgique. J’ai visité beaucoup de stades en Europe, comme le Santiago Bernabéu et San Siro, mais Sclessin, c’est vraiment quelque chose de spécial. Il y a moins de places, mais l’ambiance lors des grands matchs… »
« Je me rappelle d’un Standard – Genk lorsque j’étais blessé. Toutes les familles des joueurs de Genk étaient choquées de l’ambiance ce jour-là. Une fois que ce stade prend… L’objectif est de le refaire prendre et de rendre aux supporters l’envie de venir au stade. »
Une grave blessure qui explique, entre autres, la maturité dont fait preuve Adnane Abid et qui nous a surpris dès ses premières paroles. Victime d’une rupture des ligaments croisés alors qu’il venait d’arriver dans le noyau A de Genk, il a dû faire machine arrière et retourner dans le noyau U23. C’est finalement le Patro Eisden qui l’a relancé la saison dernière, avec le succès qu’on connaît aujourd’hui.
« Cette blessure m’a beaucoup apporté inconsciemment. Je savais que ça rapporterait, mais je me demandais comment. Avec les dernières années, je peux me dire que j’ai connu ce qu’il y a de pire dans le football. Ce trajet-là ne pourra que m’aider pour la suite de ma carrière. »
« J’ai beaucoup fait confiance à Dieu et je savais que ce n’était que des étapes en attendant mon heure. J’ai toujours eu le football, il fallait que les planètes s’alignent au bon moment. Une fois que la saison a commencé avec le Patro, je savais que j’allais en faire une belle. Ça s’est passé, individuellement comme collectivement. »
Une période très difficile qui lui permet désormais de relativiser les quelques mauvaises nouvelles qu’un footballeur peut rencontrer dans sa carrière. Une raison, aussi, pour laquelle il ne ressent pas trop de pression à l’idée d’être le nouvel élément créatif des Rouches, chargé d’apporter de l’ingéniosité offensivement, ce qui manquait cruellement l’année dernière. Adnane Abid sait qu’il est en train de recevoir un rôle crucial dans la mise en place de Mircea Rednic, mais il ne s’en inquiète pas trop.
« J’avais déjà une certaine maturité avant ma blessure, mais elle m’a appris à être plus calme, à relativiser certaines choses. Je sais que parmi tout ce que je vais connaître, ce ne sera jamais pire qu’à mon début de carrière. C’est pour ça que j’ai une relation très tranquille avec la pression. Mon style de jeu est créatif, et plus tu es libre de rater, plus ça vient naturellement. Je n’ai pas de pression spéciale, je joue mon football. »
Pourquoi ne pas faire mieux que la saison dernière et accrocher une place dans le top 6 ? »
Adnane Abid, c’est la belle histoire d’un jeune joueur mature et ambitieux, qui ne désire qu’une chose : réussir son passage au Standard et marquer les esprits. Pour ce faire, il devra se montrer décisif offensivement et aider les Rouches à reprendre leur place parmi les meilleures équipes du football belge.
« Pour une saison réussie, il faudrait que je sois individuellement le plus décisif possible. Plus un joueur offensif est décisif, plus il est épanoui. Collectivement, on veut finir le plus haut possible, et pourquoi ne pas faire mieux que la saison dernière, à savoir accrocher une place dans le top 6. On va travailler dans cette direction, avec le premier objectif que les gens reprennent du plaisir avec le Standard. »
Nathan Saliba est en stage cette semaine à Renesse avec ses nouveaux coéquipiers d'Anderlecht. Le…
Fabien Dagneaux, le coach de l'Union sportive Boulogne Côte d'Opale, a préfacé la rencontre amicale…
Les joueurs du Standard ont participé à une deuxième séance d'entraînement, ce mardi au Touquet.…
René Mitongo Muteba a pris une décision importante pour l'avenir de sa carrière. Le Liégeois…
Casper Nielsen est le seul joueur de champ qui a manqué la séance de course…
Brahim Ghalidi, 20 ans, tourne la page du Standard pour relever un nouveau défi. Le…