Au Standard, le trio Adnane Abid – Mohammed El Hankouri – Rafiki Saïd s’annonce prometteur. Décisif contre Charleroi, il doit désormais aider les Rouches à se rapprocher de leur objectif : le top 6.
Depuis l’arrivée de Vincent Euvrard sur son banc, le Standard est en progression. Ça a tardé à se matérialiser sur le plan comptable, la lourde défaite à Gand a semé quelques doutes, mais voilà un bon mois que les Rouches sont objectivement meilleurs qu’en début de saison.
Comme nous le confiait Thomas Henry après le succès contre Charleroi, l’équipe est, encore une fois, relativement nouvelle, et les automatismes commencent seulement à se mettre en place. De plus, Vincent Euvrard commence à faire prendre la mayonnaise, bien aidé par quelques détonateurs.
Un trio qui prend ses marques au Standard
En conférence de presse avant le choc wallon, le T1 des Rouches nous confiait préférer les duos El Hankouri – Henry et Ayensa – Nkada, plutôt que Ayensa – Henry. C’est donc le Marocain qui a accompagné Adnane Abid et Rafiki Saïd, derrière l’attaquant français.
Et ce trio-là, « il en a, du ballon », comme on dit dans le jargon. Abid n’arrive pas encore à convertir ses actions en statistiques, mais il fait mal sur son flanc droit. El Hankouri est un choix pour le moment payant, avec une passe décisive à Beveren et un bon match contre Charleroi, tandis que Rafiki Saïd est l’homme en forme du moment.
Intenable dès qu’il prend la profondeur sur son côté gauche, il a trouvé, depuis son premier but contre le Club de Bruges, de la constance dans son dernier geste et dans le rectangle adverse. Avec trois buts et deux passes décisives, le voilà lancé. « Et je ne veux pas lui mettre la pression, mais c’est un joueur extrêmement talentueux, qui n’est pas encore à 100 % », nous assurait Thomas Henry.
Vincent Euvrard a-t-il trouvé la bonne formule ?
Vincent Euvrard lui aussi soulignait : « Lors des précédentes saisons, Rafiki était toujours décisif au moins une dizaine de fois. » Après une petite période d’adaptation, le Comorien le montre et devient le vrai facteur X de l’équipe, tout en assurant un travail défensif suffisant pour permettre de soulager Mohr, qui n’est toujours pas un arrière gauche de formation, mais qui assure le travail avec, surtout, une combativité exemplaire.
Ce trio Abid – El Hankouri – Saïd peut devenir celui qui fait basculer les matchs en faveur du Standard. Des joueurs percutants, techniques, qui osent jouer vers l’avant, ce qui a trop souvent manqué ces dernières années à Sclessin.
Ils utilisent aussi, de mieux en mieux, le soutien de Thomas Henry. « Les centres, c’est mon point fort. Et je pense ne pas me tromper en disant que c’est la première fois de la saison qu’on me trouve. » L’engrenage du Standard se met en place, et un calendrier un peu plus favorable à venir, sur le papier, doit permettre aux Rouches de se rapprocher de leur objectif : le top 6.
