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Le coup de sang complet d’Ivan Leko après la nouvelle déroute du Standard : « Je payerais cher pour avoir ça maintenant »

Plus d’une heure et demie après le coup de sifflet final, Ivan Leko était très remonté concernant la prestation de ses joueurs à Louvain.

C’est un Ivan Leko très remonté qui s’est présenté à notre micro, plus d’une heure et demie après la défaite du Standard à Louvain. L’entraîneur des Rouches a retenu ses joueurs dans le vestiaire et les murs ont tremblé, chose qui risque encore de se produire, cette semaine, à l’entraînement.

« On doit être honteux de cette performance. Il y a des excuses, avec les problèmes autour du club. Mais sur le terrain, vous devez former une équipe, avec de la passion, et du respect pour le club. Il y a beaucoup de joueurs en prêt, de jeunes joueurs, mais ça ne peut pas avoir de lien. Les dernières semaines, c’était une équipe sur le terrain, même si les résultats n’ont pas suivi. Cette fois, ce n’était pas le cas. Même notre but est chanceux. Derrière, on espère que la seconde période sera meilleure. Même pas spécialement pour le résultat, on sait qu’ils viendront si on joue bien. »

Les problèmes qui entourent le Standard jouent un rôle, mais ne peuvent pas être une excuse

Les problèmes qui entourent le club sont évidemment une cause majeure de la saison catastrophique des Liégeois. Mais selon Ivan Leko, quand un joueur entre sur le terrain, il ne devrait plus y penser.

« Avant de signer au Standard, tu te renseignes sur le club. La seule chose que veulent les supporters, ce sont des joueurs qui se donnent. Quand vous voyez que l’adversaire est plus motivé et a plus de grinta, c’est un échec. Également de ma part, un gros échec. D’une part, vous voulez des résultats et d’une autre part, vous voulez donner la chance aux jeunes. Parfois, les meilleurs à l’entraînement ne jouent pas, car il y a des calculs à faire. Et quand on calcule en football, voilà le résultat » poursuivait le T1, qui assurait qu’il gardait la foi malgré la situation.

Nous avons beaucoup de jeunes joueurs, ils ont peur »

« Les problèmes autour du club jouent beaucoup. C’est une excuse parfaite dont on peut se servir, car c’est la vérité. Chaque jour, chaque matin, il y a de la négativité autour du club. Il n’y a pas de clarté, des problèmes avec les supporters, qui sont en colère quand vous jouez à domicile. Cela a de l’impact, nous avons beaucoup de jeunes joueurs, ils ont peur. Ça peut être une excuse, mais comme je l’ai dit. Quand tu arrives sur le terrain, oublie ça et donne ton maximum, crée ta propre chance. »

« Si je ne gardais pas la motivation, je ne serais pas aussi triste et déçu. Je sais combien je donne pour ce club. Beaucoup de gens diront que je suis dur, ou autre chose, mais non. Je suis arrivé de manière « soft », mais j’ai toléré trop de choses. En football, il faut de la qualité pour gagner, mais aussi de la mentalité. On sait qu’historiquement, le Standard est toujours dramatique en Play-Offs 2. On veut changer les choses, mais on se retrouve avec des prestations pareilles. »

« Tu dois être heureux d’être un joueur de foot, un entraîneur. Il n’y a pas de bonus, pas de retard de salaire, pas de congé. Il n’y a rien de plus beau que jouer au football et gagner, c’est ma manière de voir les choses. Si vous ne vous présentez pas sur un terrain pour gagner, vous ne faites pas les choses de la bonne manière. Vous jouez pour qu’après le match, on vous dise que vous avez bien joué, que vous êtes bons. Je payerais cher pour avoir ça maintenant. »

Ivan Leko se remet aussi en cause

Pour Ivan Leko, la remise en cause est aussi personnelle. Ce n’est évidemment pas lui qui a commis trois errements défensifs, qui n’a pas couru sur le terrain ou qui n’a pas affiché la bonne mentalité, mais il pensait avoir préparé ses joueurs d’une meilleure manière.

« Ma communication avant ce match et ma manière de préparer le match n’était pas bonne, quand on voit une telle équipe pareille. Cette équipe a bien plus de qualités que ce qu’elle a montré aujourd’hui, et l’a déjà prouvé par le passé. L’échec est total, pour moi également. »

Ce qui a aussi frappé, ce dimanche, c’est l’absence de réaction. Sur le terrain, personne ne réveille les troupes, ne crie, ne harangue, n’encourage. Tout le monde a joué, presque sans se parler. Dans ces conditions, impossible de faire quoique ce soit.

« Normalement, nous avons des leaders. Laifis, Kanga, Balikwisha,… Les joueurs qui sont au club depuis longtemps parlent beaucoup sur le terrain, mais aujourd’hui, collectivement, ce n’était pas le cas », a conclu Ivan Leko.

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