Chers supporters,
Voilà une victoire qui fait du bien, celle acquise au détriment de nos voisins de la Sambre, notre pire ennemi occasionnel à chaque fois qu’on doit en découdre avec eux, même si, pour ma part, la rivalité s’arrête là, contrairement à un certain Gaga qui en fait tout un plat et adore titiller l’égo de nos rivaux.
Donc, oui, ce succès était important, pas tellement pour repasser devant les zèbres au classement, mais tout simplement pour sortir de la zone dangereuse et, plus encore, entamer ENFIN une série de succès, loin d’être acquise avec ce prochain déplacement qui ne nous réussit guère, sur le synthétique de Saint Tronc.
Que dire et que tirer comme enseignements de cette victoire ?
J’ai pu lire, sur facebook, grâce à un mot d’un accro du Standard, que le mérite en revenait essentiellement à notre coach, ayant eu le bon goût de revoir ses plans à la mi-temps, faisant évoluer son équipe à trois derrière avec l’entrée au jeu de Daan Dirckx, en soutien de Homawoo et Hautekiet, faisant sortir Mohr qui jouait au back gauche, ce qui permit à Karamoko et Kuavita de jouer un cran plus haut, plus en soutien de l’entrejeu.
Je ne peux nier cette évidence, le jeu du Standard s’en trouvant aussitôt amélioré, tout au contraire du jeu des carolos, qui purent moins exploiter la faiblesse de nos flans, dans l’entrejeu.
Car oui, il faut bien reconnaitre que nos rivaux nous étaient supérieurs dans le premier acte, faisant mieux circuler le ballon et faisant preuve d’une assurance technique que nous étions loin de pouvoir afficher !
C’est bien simple, sans un énorme EPOLO des grands soirs, nous sortant deux buts pratiquement tout fait, notre équipe aurait été menée par un but à trois à la pause, même si, nous aussi, malgré notre jeu et notre emprise sur le match insuffisant, nous aurions pu revendiquer un second but sans ce « save » inextrémis grâce à un retour sur la ligne d’un joueur Carolo.
Toutefois, au vu de ce scénario qui finit par tourner en notre faveur, et comme je l’ai déjà fait par le passé, je me pose la question de savoir si la réaction du coach, certes nécessaire, n’aurait pas dû être prise dès l’entame de la rencontre, ce qui nous aurait permis de bien mieux poser notre jeu dès le coup d’envoi, plutôt que de subir durant les quarante cinq premières minutes. Soit l’éternel dilemme de la bouteille à moitié vide ou à moitié remplie…
Pour ma part, je trouve que, au vu de nos indisponibilités actuelles, Euvrard ne disposant pratiquement plus de véritables backs, car même Marlon Fossey est à l’infirmerie, il eut été de bon goût de ne pas persister à vouloir aligner un quatuor derrière, ce qui l’oblige à recourir à des solutions de dépannage avec Mohr et cette fois Karamoko, qui ne jouent pas à leur place et qui laissent bien trop d’espace entre eux et les joueurs de flan plus avancés, laissant à nos adversaires tout un boulevard, mais plutôt d’aligner un trio derrière, là où les profils sous la main collent mieux avec ce dispositif.
La preuve en fut donnée en seconde période !
Donc, oui, réagir, c’est bien, mais anticiper, c’est mieux ! Mais cet avis n’engage que moi, et loin de critiquer le travail de monsieur Euvrard, que j’apprécie, mais, sans les sauvetages presque miraculeux d’Epolo dans le premier acte, JAMAIS nous n’aurions remporté cette rencontre et empoché les trois points précieux !
Bref, comme je l’ai écrit dans mon titre, restons humbles et les pieds sur terre, tant notre effectif que le coach lui-même sont encore dans la phase d’apprentissage, et des déconvenues, nous en aurons encore, comme cette gifle subie à la Gantoise, elle-même giflée une semaine plus tard à l’OHL.
De quoi aussi me faire dire que la vérité d’un jour n’est jamais la même le lendemain, et qu’il peut paraitre inconcevable de voir une équipe si dominatrice sept jours plus tôt, complètement à la ramasse ! Tout ne serait-t-il finalement question que de motivation, les Gantois nous ayant sortis un match sublimé contre nous, mais à notre image quelques jours plus tard ? Gare aux équipes qui n’abordent pas une rencontre le couteau entre les dents, car le ciel peut très vite s’obscurcir après le retour du soleil.
Le mieux est assurément de ne jamais faire des plans établis, mais d’aborder chaque rencontre au jour le jour, sans pression mais avec la même détermination. C’est la leçon que nos joueurs doivent impérativement retenir.
Ceci dit, et pour en revenir aux prestations individuelles de nos joueurs, et mis à part la mise en avant d’Epolo, il se confirme qu’un garçon comme El Hankouri devrait nous valoir bien des satisfactions dans les semaines et mois à venir, pour autant qu’il soit épargné par les blessures.
Car non seulement, notre noyau semble être victime d’une fragilité en série, difficilement explicable que par un manque ou une mauvaise préparation, mais notre homme a lui aussi une réputation de joueur « fragile », ce qui peut nous faire craindre le pire….
Mention spéciale aussi à Said, peu convainquant à ses débuts, mais qui est l’un des rares joueurs à tenter d’allumer la mèche, ses dribbles chaloupés posant de gros problèmes à ses opposants directs.
Je mettrai une mention spéciale aussi à Sahabo, dont le rôle parait moins en vue, mais dont l’abattage mérite qu’on s’y attarde, sans vraiment de coups d’éclat à lui attribuer, mais très précieux à cette place.
J’aurais du reste aimé le voir associé à Karamoko, certes très bon en défense depuis qu’Euvrard l’a titularisé à cette place, pour former un duo en parechocs devant le trio arrière, histoire de composer un entrejeu fort, condition indispensable lorsqu’une équipe veut prendre le jeu à son compte !
En attendant, ne boudons pas notre plaisir d’un soir, les occasions étant trop rares pour ne pas en profiter, mais remettons dès cette semaine notre bleu de travail, le championnat étant encore bien long et les récompenses difficiles à entrevoir, sans réelle amélioration et surtout sans cette constance qui nous fait encore défaut.
Gérouche