Union Saint-Gilloise – Standard de Liège, c’est l’un des chocs de cette quatrième journée de Pro League. Et le fait qu’il s’agisse d’un « choc » est déjà une belle victoire pour un club comme le Standard, à la peine financièrement depuis plusieurs années, et qui doit un peu bricoler pour s’en sortir. Mais aussi un club qui a connu un été assez proactif après de gros changements en coulisses, laissant présager des jours meilleurs. Le club liégeois partage d’ailleurs actuellement la tête du championnat avec trois équipes dont l’USG. Ce match face à l’Union sonne donc comme un premier vrai test aux yeux de Mircea Rednic, le coach, qui va retrouver un ancien joueur côtoyé durant son premier passage au Standard : un certain Sebastien Pocognoli. Il évoque tous ces aspects au micro de Pierre Capart.
Le tacticien roumain considère ses troupes d’attaque pour la rencontre : « Oui, on est prêt, toujours. On doit toujours l’être. Comme j’ai dit au début de saison, on doit prendre match par match. Jusqu’à maintenant, on est bien. Il faut encore améliorer quelques situations, je ne suis notamment pas content de notre possession pour l’instant… On a beaucoup travaillé cette semaine, j’ai demandé aux joueurs de nous aider à trouver une solution à ce niveau-là. Parce que, avec une équipe comme l’Union Saint-Gilloise, si on leur laisse le ballon, c’est une équipe qui sait jouer et qui peut nous faire souffrir. Nous, on ne veut pas ça, et c’est dans cette optique qu’on s’est préparé. »
L’Union ? C’est une équipe qui a tout !
Malgré la bonne dynamique liégeoise, pas question pour Rednic de prendre cette rencontre à la légère, il a bien conscience des nombreuses qualités de l’adversaire. « On respecte notre adversaire, c’est le champion en titre et de façon méritée. C’est une équipe qui a tout : de la taille, de la qualité technique, de la profondeur de banc. C’est une équipe qui a fait des efforts financiers pour acheter des bons joueurs. Mais nous, on doit penser à nous et tenter de jouer notre jeu. En défense on doit rester compact, tout le monde doit travailler en ce sens. Et je crois qu’ils savent que sur les contres, nous, on est une bonne équipe. On a des ‘lapins’ qui peuvent bien courir, qui peuvent faire mal à une défense qui laisserait des espaces. »
Une rencontre particulièrement motivante pour les Rouches, mais qui ne s’annonce pas simple : « En plus c’est en déplacement. On sait qu’à l’Union il y a une ambiance spéciale. Et puis toutes les équipes qui jouent contre le Standard veulent gagner et elles se donnent à 100% pour y arriver. C’est la raison pour laquelle il faut qu’on soit prêt dès la première minute. »
Point de vue intéressant du coach, cette rencontre face aux Unionistes représente à ses yeux le premier vrai test de la saison, et d’ailleurs il confie qu’il aurait préféré avoir ce type de match en préparation d’avant saison : « Pour nous, jouer l’Union, c’est un bon test pour savoir où nous en sommes. Je pense qu’on avait besoin de tests comme ça. C’est dommage que ça soit en match officiel, mais les joueurs sont prêts. Même si on a quelques problèmes, comme la blessure de Dennis Ayensa (jusqu’à la mi-septembre). Thomas Henry, lui, a eu quelques problèmes personnels et il est rentré en France. Il est revenu jeudi soir. Ça veut dire qu’il a manqué deux jours d’entraînement. Mais il a dit qu’il était prêt. »
C’est un match un peu particulier du côté des bancs car les deux coaches sont deux anciens joueurs du Standard et ils se sont même côtoyés du côté de Sclessin. « Oui, c’est spécial. Je sais que peut-être il est fâché contre moi (ndlr. à la suite de leur période commune au Standard). J’avais deux bons back gauches, il y avait Pocognoli et Jelle Van Damme. Et j’étais l’entraîneur, je devais choisir. J’avais choisi Van Damme. On avait discuté et je lui avais expliqué la situation. […] Mais même quand il était joueur c’était toujours quelqu’un qui posait beaucoup de questions pendant l’entraînement, il s’intéressait beaucoup. »
Et pour tout ça, l’actuelle réussite de Sébastien Pocognoli avec l’Union (un titre dès sa première saison), ne surprend pas son ancien coach : « Non, non. Il a fait du bon travail, il mérite d’être là. Mais le plus difficile commence. Vous savez que pour chaque joueur, le rêve est de gagner contre les meilleurs. Et pour l’instant, ce sont eux qui sont les meilleurs. »
L’Union possède des attaquants qui marquent beaucoup et c’est l’un des points forts du club, sa force offensive, mais pas question de trop reculer pour Mircea Rednic : « Oui on va devoir les empêcher de marquer mais on ne doit pas commencer à défendre parce que si on défend, on sera plus près de notre but. Et eux, ils ont la qualité, ils ont la taille, ils ont des joueurs techniques au milieu de terrain pour nous mettre en difficulté. Donc on va essayer de faire notre jeu. […] Et de marquer, c’est obligatoire. »