Le mot de « Gerouche »: LE MIRACLE N’A PAS EU LIEU

Et pourtant, l’exploit n’était pas impossible, au vu du match.

Chers supporters,

C’est avec une nouvelle défaite dans les dents que nous avons bouclé ce dernier weekend de février, cent fois hélas, même si plus d’un d’entre nous hésite encore ce matin entre maugréer contre ce nouvel échec ou se réjouir de ne pas voir les mauves reprendre des points aux brillants unionistes.

On va donc dire que le verre était, soit à moitié vide ou à moitié rempli, selon les priorités des uns et des autres.

Ceci-dit, pour en revenir au contenu de la rencontre proprement dit, nous ne sommes pas en droit cette fois de faire la fine bouche, notre équipe n’ayant pas eu à rougir face à une telle opposition qui avait frappé encore et toujours les imaginations au terme de sa brillante qualification Européenne jeudi soir.

Certes, les Bruxellois étaient la meilleure équipe en première mi-temps, mais, avec un peu de réussite, celle-là même qui nous boude trop souvent, le Standard aurait du prendre l’avantage à la demi-heure, sans ce fichu poteau, sans cette maladresse aussi d’O’Neil sur la reprise, maladresse qui confirme par la même occasion que son but extraordinaire face à l’OHL était un accident essentiellement dû à la chance, comme il l’a du reste avoué lui-même.

Il aura fallu par ailleurs un peu de chance aussi à ce brave mais zéro-neurone de Djenepo pour scorer enfin, entre une forêt de jambes en début de seconde période, sans quoi, ce n’aurait pas encore été hier soir que le Standard aurait amélioré son avérage…..

Cependant, et comme c’est presque toujours le cas, sur la contre-attaque Unioniste qui s’en suivit, et alors que le score aurait dû afficher 0-1, c’était 1-0, le referee, suite à l’intervention du var, accordant un pénalty aux Bruxellois suite à une bousculade dans notre rectangle, le pied de Vanheusden ayant apparemment légèrement touché la jambe d’un opposant. Il fallut toutefois cinq bonnes minutes pour pouvoir prendre cette décision, au grand dam de Pierre Locht, en tribune, qui fulminait, les paroles émises par notre Dirigeant ayant probablement dépassé la bienséance.

Et comme si ce coup du sort ne suffisait pas, à peine remis de ce double revers, nos rivaux enfonçaient le clou de très belle manière, grâce une fois encore par le biais d’un but d’anthologie, des œuvres d’Eckert, auteur d’une touche de balle à faire pâlir Lionel Messi himself, vraiment.

En l’espace de trois minutes, les jeux étaient pratiquement faits, ceci avant la triste sortie en civière de Vanheusden faisant déborder le calice déjà bien rempli, même si la seconde période nous permit longtemps d’espérer, les nôtres, après avoir réduit le score grâce à qui vous savez, ayant pris le contrôle de la rencontre jusqu’à son terme, sans résultat.

Comme pour le verre, on peut donc se montrer à moitié satisfait de notre prestation, qui du reste mérite quelques réflexions inévitables, même si celles-ci égratigneront encore l’entraineur, cible très facile certes, mais en même temps toujours le premier responsable des choix posés.

Je vais néanmoins commencer par le féliciter, ben oui ça m’arrive, lol. Le féliciter pour avoir enfin oser commencer avec deux attaquants, choix qui a failli bien payer, mais que je comprends difficilement quant cette option n’a jamais été utilisée précédemment, alors que la victoire était impérative. Nouvelle bizarrerie du coaching donc, qui, parfois, nous dépasse.

Je peux par contre encore et toujours trouver aberrant qu’un Balikwisha soit laissé sur le banc, systématiquement, alors que des joueurs comme Alzate, Kawabe et Price sont eux retenus d’office, ne voyant pas très bien ce que ces trois là ont de plus que notre sympathique William. Je préciserai même que le jeune Irlandais me déçoit quelque peu, son volume de jeu et sa clairvoyance laissant souvent à désirer, alors que tant Alzate que Kawabe n’ont pas l’impact voulu.

Le nippon a certes à plusieurs reprises pu sauver son match par de biens beaux et précieux buts, mais, à bien y réfléchir, ses statistiques s’arrêtent pratiquement là. Cette remarque pour Balikwisha vaut aussi pour le jeune Sahabo, oublié dans la sélection, alors qu’il était LA REVALATION depuis la reprise.

Avec ces deux-là sur le terrain, nous aurions été encore meilleurs, me semble t’il, mais ceci n’est que mon avis.

Ceci dit, une mention spéciale sera ce matin accordée à deux joueurs dans nos rangs, tant leur impact sur leur équipe apparait de plus en plus prépondérant.

Le premier, bien évidemment, c’est Arnaud Bodart, que nous ne pourrons hélas plus retenir indéfiniment, tant son talent est évident. Espérons au moins que notre gardien fétiche ne s’en aille pas pour une somme insuffisante, car moins de dix millions me paraitrait encore et toujours un hold-up, surtout si on tient compte du prix obtenu par les mauves en l’espace de quelques mois pour Verbruggen, pas nécessairement meilleur. La vente d’Arnaud nous permettrait de redresser quelque peu nos finances, en espérant des transferts entrants.

La seconde mention revient au petit nouveau, Doumbia, tant ce dernier impressionne depuis son arrivée, avec son placement, sa vitesse, sa technique. Une bien belle trouvaille, assurément, et notre Direction a cette fois mille fois raisons de lever l’option.

Néanmoins, en ce qui concerne l’avenir du Standard, les problèmes sont ailleurs ou du moins bien plus cruciaux que ceux du terrain, où on commence à parler de revente, ce qui n’aurait rien d’étonnant, le groupe 777 rencontrant d’innombrables problèmes, alors qu’il apparait inenvisageable de revoir Bruno Venanzi reprendre à nouveau le flambeau.

D’ici le mois de mai, bien d’eau va encore s’écouler sous les ponts de la Meuse, et notre destin parait bien incertain, d’autant qu’il sera sans doute en plus question de renouvellement de notre licence, qui crée à chaque intersaison un moment de panique à bord.

Vraiment triste et anormal, pour un club comme le nôtre, fleuron de la Wallonie qui plus est.

J’ai pu lire en semaine qu’un intervenant sur notre site annonçait en mars la reprise du club par un certain Fornieri, accompagné vraisemblablement par son compère Donofrio.

J’ignore si cette annonce est plausible, encore plus sa source et davantage encore si serait une bonne nouvelle ou pas. Mais ma foi, ce ne saurait être pire que ce que nous, supporters, avons connu ces dernières années.

Notre souhait à tous est sans doute celui-ci : qu’importe le nom des investisseurs, pourvu que le Standard ne disparaisse jamais, conserve sa place en D1 et, plus que tout, retrouve son lustre, sa gloire, et les premiers rôles, tout en étant mieux géré.

Je terminerai enfin mon « edito », par une autre mention, destinée cette fois aux supporters visités, qui furent les premiers à se lever pour applaudir la sortie de Zino le malheureux, le malchanceux, mais aussi l’homme fragile, comme quoi la rivalité n’interdit pas le fairplay, hélas trop peu courant ces derniers mois dans nos stades. Bravo à eux.

Et puis, tant qu’à faire, j’aurais bien tort de m’oublier, moi aussi, ayant découvert sur le site, par hasard et en cliquant sur « sélection », que j’avais déjà 312 articles pondus à mon actif, rien de moins, celui-ci étant par conséquent le 313 ème du nom, lol.

Excusez du peu…..

Gérouche