En 2022, le Standard a entamé un nouveau chapitre de son histoire avec l’arrivée du groupe américain controversé, 777 Partners, en tant que nouvel investisseur. Ainsi, l’année civile 2023, couvrant la fin de la saison précédente et le début de l’exercice actuel, marque un premier bilan de cette ère nouvelle.
Le Standard a inauguré une nouvelle ère en 2022 avec l’arrivée du controversé groupe américain 777 Partners en tant qu’investisseur. L’année 2023, englobant la fin de la saison précédente et le début de l’exercice actuel, représente ainsi un premier bilan de cette transformation.
Il est incontestable que le club liégeois est encore en pleine phase de reconstruction. Ce processus prend du temps, car non seulement les personnes ont changé, mais aussi les pratiques et le modèle de gouvernance. La période des contrats majeurs, des décisions impulsives, tout cela est révolu à Sclessin. Les supporters ont déjà eu un avant-goût en début d’année 2023, constatant les départs de joueurs tels que Raskin et Amallah, rejoignant d’autres figures telles que Bastien ou Carcela.
Cet « Made in 777 » se caractérise par une approche pragmatique. Un joueur susceptible de partir librement, même s’il est significatif pour le club, n’est plus aligné. Les termes des contrats ne font l’objet d’aucune négociation, l’investissement est limité, et une forme d’autogestion en boucle est adoptée (on achète si on vend). Fini les profils de Président-supporter attachés au club qui prennent des décisions sous le coup de l’émotion.
Cette nouvelle culture est solidement ancrée à Liège, et l’année 2023 en est le reflet. Une approche un peu distante qui contraste avec le caractère traditionnellement passionné ayant marqué les grandes heures du club. Les supporters du Standard font preuve d’une patience inédite et sont moins contestataires, car la stratégie de 777 consiste à se camoufler, rendant difficile de diriger des critiques contre qui que ce soit.
La saison du Standard s’est conclue le 3 juin 2023 par une défaite à Gand, positionnant le club à la 7e place. Si la saison régulière sous Deila avait été plutôt positive, les play-offs Europe ont été moins convaincants. Les supporters s’attendaient à ce que la base pour l’avenir soit établie avec Deila, mais les départs de plusieurs joueurs clés ont changé la donne.
Hoefkens a pris les rênes depuis, avec le retour d’Alzate et d’autres, mais les résultats ne sont pas aussi favorables. Après 20 journées sous Deila, le Standard était 6e avec 31 points, tandis qu’aujourd’hui, sous Hoefkens, le club est 9e avec 23 points.
L’année 2023 du Standard peut être symbolisée par un « 6 », malgré la popularité du chiffre « 7 » du côté du club. Ce chiffre reflète la performance globale du club, une saison marquée par des moments flamboyants et la bonne volonté de ceux impliqués dans le projet « Standard », mais également pondérée par une phase prolongée de reconstruction, loin du statut historique du club.
Le moment marquant de l’année 2023 a été le match contre Genk le 25 novembre, célébrant le 125e anniversaire du Standard. Malgré une défaite cuisante deux semaines plus tôt, le club s’est transcendé pour remporter le match avec un seul but, soulignant la capacité du Standard à créer des moments exceptionnels.
Les points positifs de 2023 incluent la saison précédente sous Deila, qui a dépassé les attentes, et la révélation de talents individuels tels que Ngoy, Alzate, Zinckernagel, Kawabe, et Fossey. Hoefkens a insufflé un esprit de remise en question et de réaction, illustré par des victoires importantes après des moments difficiles.
Cependant, les transitions entre les saisons ont été difficiles, avec le départ de Deila et de plusieurs cadres, retardant le processus de reconstruction. Certains jeunes talents, tels que Balikwisha et Ohio, semblent déstabilisés par cette instabilité. Les retours de Djenepo et Van Heusden n’ont pas encore abouti à des succès complets.
Les perspectives pour 2024 incluent la levée de l’interdiction de transfert pour le Standard, ouvrant la possibilité de mouvements en janvier. Cependant, des besoins évidents, notamment en attaque, et la fragilité de la situation de Hoefkens soulignent la nécessité de choix judicieux. Disputer le top 6 semble difficile sans une série de résultats positifs, mais les play-offs 2 offrent une chance d’obtenir une qualification européenne.
La reconstruction à Liège est un chantier long et complexe, mais elle porte l’espoir de voir renaître un club historique à un niveau digne de son statut.