Le mot de « Gerouche »: LE STANDARD …. DANS LE ROUGE

Chers supporters,

Il n’est pas toujours facile de nous y retrouver dans tous les gros titres publiés ci et là, qui plus est presque toujours tirés dans la même direction, à savoir ayant le Standard pour cible, et qui font état de nos finances, de notre dette, de nos liquidités.

Un jour, on dit que tous les clubs Belges sans exception sont en difficulté, un autre jour, comme pour Anderlecht, que tout va bien, alors, pourquoi le Standard fait t’il toujours la une de l’actualité ?

La réponse tient probablement à quelques mots : le Standard fait vendre, du papier surtout, l’intérêt pour nos couleurs ayant même parfois dépasser nos propres frontières.

Toutefois, j’aimerais, avec vous, tenter d’approfondir le mal qui nous ronge : nos finances, et en particulier notre « endettement ».

Bien entendu, je ne suis pas dans le secret des Dieux, encore moins dans le bilan de fin de saison, qui, aux dires des révélations parues dans les journaux, ceci sur base des chiffres publiés dans le moniteur Belge sur la santé des clubs de football, afficherait une dette de 34 millions d’euros, 24 étant imputables à l’ancienne Direction.

Aussi vais-je tenter de développer cette dette cumulée, à savoir à qui l’attribuer et, plus encore, vers qui sommes nous redevables, étant bien d’accord qu’une dette représente une somme due à un tiers, prenant la forme d’une personne physique ou morale (société).

Or, si on considère que, avant que 777 ne reprenne notre club, c’est Monsieur Venanzi qui détenait le tout, il me parait juste de considérer que les 24 millions de dettes de reprise sont dus à notre ancien Président, pour autant que toutes les autres parties (joueurs, entraineurs, fédération ou autres ne fassent pas partie de nos créanciers).

Aussi, dès l’instant où on nous annonce que 777 doit encore précisément cette somme à Venanzi, délais qui expire au printemps prochain, pour pouvoir prétendre détenir l’intégralité du club, on est en droit d’estimer que ce report de dette sera à mettre au seul titre de 777 dès cette date, sauf absence de paiement des 24 millions à l’échéance, ce qui replacerait automatiquement l’ami Bruno au Standard.

En résumé, au printemps prochain, la dette du Standard, se chiffrant à 34 millions d’euro, relèverait uniquement d’un seul créancier, 777, libre à eux d’y mettre un terme ou pas, ou de l’étaler dans le temps.

A titre de comparaison, j’ai cru comprendre que les mauves d’Anderlecht affichaient une dette cumulée de près de cent millions d’euros, somme qui a été réinjectée dans les finances du club Bruxellois via deux ou trois mécènes, cette avance ayant fait l’objet d’un plan de remboursement pluriannuel.

On peut donc aisément imaginer que le Standard puisse aussi en faire autant, à une condition toutefois : afficher enfin des résultats positifs à chaque fin de saison, car le cas contraire signifierait que cette dette ne cesserait d’augmenter au lieu de se réduire, et qu’aucun repreneur ne serait jamais intéressé d’investir dans notre club.

Toutes ces considérations mises à part, il est peu aisé de s’y retrouver, encore moins de pouvoir déterminer quelle est encore à ce jour la valeur du Standard, qui comprend tout de même un stade, une académie, un effectif joueur.

Une petite historique s’impose donc, pour tenter d’y voir plus clair.

En 2011, le Standard a été revendu par madame Dreyfus à Roland Duchatelet, pour, parait t’il, 40 millions d’euros.

Est-ce à dire que le club ne valait pas davantage ? Certainement pas, ce prix paraissant nettement sous-évalué, sachant que le stade seul valait largement les 40 millions évoqués.

Autrement dit, monsieur Duchatelet, déjà à l’époque, fit une affaire en or, à n’en pas douter.

Or, qu’advint t’il par la suite ? Ce bon monsieur, désireux de « refiler » le club à Bruno Venanzi, retira 20 millions des caisses, pour ensuite réduire le capital du Standard de 12 millions à 2 millions, ceci afin de faciliter le rachat du club au brave Bruno, qui n’avait pas les moyens de s’aligner sur le prix d’achat de 2011.

Résultat, sans qu’aucun chiffre n’ai réellement été avancé, il n’est pas sot d’imaginer que Venanzi a racheté le Standard pour 20 millions d’euros, voire moins encore, pour, parait t’il, le revendre à 777 pour 55 millions quelques années plus tard après avoir réinjecté 10 millions d’euros, somme toute logiquement compte tenu du faible prix d’achat, chiffre avancé à l’époque, même s’il apparait que seul le tiers aurait été payé par l’investisseur Américain à ce jour.

Sur base de tout ceci, on peut légitimement estimer que notre club, immobilisé compris, vaut encore 55 millions d’euros, moins les 35 millions de dette supportée et réinjectée par 777, une fois qu’ils se seront acquittés du solde vis-à-vis de Venanzi. Ce qui équivaut à tirer, de manière très « synthétisée », le bilan suivant :

Ce qui reviendrait à dire que, dans l’état actuel des choses, intrinsèquement, le Standard ne vaut plus que 20 millions d’euros, si l’on tient compte de la dette.

Ce qui revient à dire aussi que Venanzi, s’il reçoit le montant total escompté, sera le seul à s’être mis 25 millions dans la poche (35.000 entre prix de vente et prix d’achat, moins 10 millions réinjectés plus tard). Pas mal pour un « fossoyeur » du club ! La moindre des choses, s’il venait à toucher ces 25 millions prochainement des mains de 777, serait de les remettre dans les caisses du club, histoire de rééquilibrer le tout sur base de la valeur initiale. On peut toujours rêver, notre homme s’étant toujours proclamé comme l’un des plus grands supporters du Standard….

A méditer

Gérouche