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Le mot de « Gerouche »: REACTIONS A CHAUD

Chers supporters,

Pas plus tard que jeudi soir, au terme d’une défaite que personne n’attendait, bien au contraire, seule la victoire était par tous envisagée, bien des supporters ont comme on dit communément « craché dans la soupe », jetant aussitôt à la poubelle ce qu’ils adoraient encore quelques heures plus tôt, allant jusqu’à oublier les dernières et très belles prestations, tant à Charleroi que face aux  Brugeois qui leur avaient apporté tant de plaisir et de satisfactions. Comme quoi beaucoup d’entre nous ont la mémoire bien courte !

Mieux même, notre coatch himself, Mr Montanier, versa dans un pessimisme et une analyse négative que nous ne lui connaissions pas encore, sans doute lui aussi déçu de l’issue de la rencontre et du spectacle proposé, sans vraiment chercher plus loin les raisons de ce semi-naufrage, au propre comme ….. au figuré.

Néanmoins, ce qui m’a le plus touché et déçu fut la réaction des supporters, tant dans le stade que sur le forum, les premiers n’hésitant pas à insulter les joueurs, à les conspuer, alors qu’à bien y réfléchir, il ne leur était plus possible à ce stade et dans ces horribles conditions de tirer leur épingle du jeu face à une équipe désormais retranchée, le ballon devenant presque injouable.

Mais quelle mauvaise réaction ont certains à se désolidariser systématiquement de leurs idoles quand les événements tournent moins bien, un peu comme s’ils voulaient démontrer qu’ils n’ont rien à voir à ceux sur le terrain, qu’ils renient même.

Ok, de même qu’on ne va pas féliciter un enfant quand il revient de l’école avec un mauvais résultat, on ne va pas applaudir des joueurs qui n’ont pas donné l’impression de tout donner.

Mais, honnêtement, ce ne fut pas le cas jeudi soir, seule la malchance sur les reprises de la tête de Muleka, la pluie rendant le terrain impraticable et l’exécution des gestes les plus élémentaires très aléatoires, la reprise manquée de Cop sur ce qui paraissait une réelle possibilité de marquer un but en étant sans doute le meilleur exemple, le ballon n’arrivant pas dans le bon « timing », tout ceci sans oublier le pénalty convertit initialement par les gallois, trop heureux de pouvoir mener au score et de pouvoir déjà attendre leurs adversaires, seule cette succession de poisse donc me parait plus déterminante qu’un quelconque abandon de poste de l’un ou l’autre de nos acteurs.

Certes, je n’irai pas non plus jusqu’à dire que nous avons été très bons jusqu’à l’apparition du déluge, mais il nous fallait aussi tenir compte de l’opposition en face, genre d’adversaire auquel on n’est pas trop habitué dans notre championnat.

Plusieurs ont même pointé du doigt l’approche trop frileuse de l’entraineur, allant jusqu’à dire qu’on alignait cinq défenseurs au coup d’envoi. Du grand n’importe quoi !

Depuis quand une défense à trois, avec en réalité un seul vrai défenseur central au lieu de deux, est t’il davantage signe de composition défensive ? Moi, ce que je vois, c’est que ce système permet aux backs de jouer plus haut, à hauteur de l’entrejeu, et donc que la base « himself » se situe un cran plus haut aussi, plutôt que juste devant le gardien, ce qui doit permettre à cet entrejeu d’être le premier rempart en cas de contre-attaque adverse, mais aussi le premier soutien de nos attaquants.

Non, décidément, quand certains sont déçus, tous les motifs sont bons pour envoyer à la poubelle leur plat favori, et la critique devient systématiquement le seul leidmotif sur lequel s’appuyer, sans

vraiment chercher à comprendre….

Du reste, et au vu des conditions climatiques, le coatch a eu la bonne idée de relancer les deux tours devant, espérant ainsi pouvoir jouer plus directement que de pouvoir compter sur une circulation fluide du cuir. L’idée était plus que louable, seule la motivation de ces deux derniers n’était peut-être pas à niveau. Mais difficile de reprocher quoique ce soit à l’entraineur, à court d’autres solutions.

En réalité, une seule chose, un seul manquement parait évident au Standard, dans l’équipe actuelle, c’est son manque d’efficacité en zone de conclusion, comme déjà dit et répété.

Je rejoindrai toutefois monsieur Montanier quand il dit préférer avoir à disposition plusieurs demi-buteurs qu’un seul et véritable « goléador », qu’il suffit très souvent de mettre sous l’éteignoir pour bloquer l’efficacité d’une équipe.

Mais le problème, c’est que même ces demi-buteurs, pour l’heure, nous ne les avons pas, ou en tous cas pas en nombre suffisants.

Outre Muleka, auquel je crois comme vous, nous avons bien Amallah, très souvent cité au marquoir, et puis c’est à peu près tout.

Medhi Carcela ne parvient plus à reproduire les gestes qui lui ont valu tant de beaux buts par le passé, Oulare, Cop et Avenatti sont trop statiques et en manque totale de confiance, Maxime Lestienne est certes vif mais bien trop imprécis, si bien que les nombreuses solutions prônées par le coatch sont denrées rares, mis à part de temps en temps une infiltration de Bastien ou Rasquin, c’est à peu près tout. A moins que M.A. Balikwisha, une fois revenu aux affaires, continue sur sa jolie lancée et vienne à contredire ce constat, devenant en  quelque sorte  notre « Nmecha ».

J’en viens presque à penser et à espérer que notre coatch vienne à s’inspirer du foot américain, discipline où a évolué mon gamin quelques temps, et dans laquelle ils apprennent à appliquer des schémas offensifs bien précis et donc mis en place à l’avance, et se reposant sur un code connu entre les joueurs, ce qui leur permettrait de se placer selon un schéma convenu, et donc anticiper et ne plus jouer dans l’improvisation, surtout quand le vrai talent fait finalement défaut.

En attendant, ce dimanche en fin de journée, le Standard va devoir paraitre aux pays des pommes, et risque fort bien de tomber sur un tronc, aussi Saint soit t’il.

Le revêtement chez les canaris ne nous a guère réussi jusqu’ici, la victoire nous boudant depuis de nombreuses années. Et, cerise sur le gâteau, notre effectif commence à être tout doucement décimé par cette saleté de virus, ce qui ne jouera pas en notre faveur, c’est une certitude.

Plus que jamais, joueurs et supporters doivent se serrer les coudes, et la rencontre de ce soir ne sera pas moins capitale que celle de jeudi dernier, que du contraire.

Une seule chose est certaine en revanche. Nous n’entendrons plus les noms d’oiseaux et autres coups de sifflets destinés à nos joueurs. Et de ça, je ne m’en plaindrai pas.

Gerouche

 

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