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Le mot de « Gerouche »: LES TEMPS SONT DURS

Chers supporters,

J’aimerais pourvoir écrire que tout va bien, que tout est rose, que le soleil brille, mais cette fin octobre ressemble plus au parcours du combattant qu’à toute autre chose de plus joyeux.

Alors, même si la nouvelle défaite du Standard hier soir n’a vraiment aucune raison de nous réjouir, surtout au vu de la mièvre prestation des nôtres et du spectacle proposé, même si un succès lié à une démonstration de notre équipe nous aurait mis un peu de baume au cœur,  il est inutile de nous apitoyer sur le sort d’une équipe de football quand on voit ce qui se passe ou risque de se passer dans nos hôpitaux cette semaine, largement débordés qu’ils vont être face à l’afflux de nouveaux cas de contamination, et peut-être contraints de refuser l’accès aux soins à de nouveaux patients ! Dramatique, dans un pays que nous pensions tous suffisamment équipé dans le domaine médical et de la santé.

Ceci pour dire qu’il faut relativiser les événements, et qu’il y a bien plus important sur cette terre qu’un résultat sportif.

Bon, ceci dit, cette vérité, si pénible et cruelle soit t’elle, ne doit pas nous empêcher non plus de commenter la rencontre de dimanche soir, face à cette équipe trudonnaire, qu’on disait dans les cordes avant de nous recevoir et n’affichant qu’un seul succès lors de la première journée de championnat.

Tiens tiens, mais au fait, ceci ne vous rappelle rien ? N’avons-nous déjà pas connu un précédent en ce début de saison face à Zulte, à l’époque complètement à la bourre et pourtant venu arracher un point brillamment acquis sur nos terres, ayant même failli rafler les trois points, alors que nous pensions pouvoir les manger tout cru ?

Comme quoi une équipe, sérieusement malmenée et en quête de réhabilitation représente à tous les coups un danger à ne pas négliger.

La prestation de Saint-Trond, hier, ne déroge pas à ce constat, les canaris ayant eu qui plus est une réussite maximum sur leurs rares tentatives. On ne pourra pourtant pas dire que nous n’étions pas prévenus, une victoire du Standard là-bas datant de la nuit des temps, voici 15 ans, ceci sans parler de notre difficulté à évoluer sur ce genre de surface.

Alors, ma question est la suivante : le Standard est t’il maudit ou à ce point mauvais ? Sur base de la rencontre d’hier, je serais tenté de dire …. Un peu des deux, même s’il ne faut jamais réagir à chaud, comme écrit précédemment. Mais là, inutile de nous voiler la face, le Standard, sur cette rencontre du moins, fut vraiment mauvais. Inutile de nous chercher des excuses, tant l’inspiration faisait défaut, alors que les errements techniques, eux, étaient légion.

La preuve en est que, sur la seule première mi-temps, pas une seule fois nous pûmes adresser un centre valable vers nos attaquants, et donc, par la force des choses, pas une seule fois nous pûmes tirer valablement au but. Incroyable mais vrai. A moins que le contraste entre la pelouse de jeudi soir, qui freinait tous les ballons en seconde période, avec celle proposée ce Sunday, où ce fut tout le contraire, par le biais du synthétique, fut trop lourd à digérer et à assimiler en si peu de temps.

Certes, on peut toujours aussi évoquer les « lendemains européens », pas toujours propices à relever la tête, surtout quand l’effectif, qui plus, est décimé par un virus. Demandez aux Brugeois ce qu’ils en pensent, eux qui se sont aussi laissé surprendre à l’OHL, il est vrai adversaire d’un tout autre calibre, sur le papier !

Chaque année, c’est en réalité le même constat, à savoir que la participation aux poules de l’Europa League coute quelques points en championnat, même aux meilleurs. Or, cette année, ces points perdus pourraient peser très lourd dans la balance, au décompte final, vu le nombre de places octroyées dans l’optique des playoffs1.

En attendant, nous voici « rentré dans le rang », au lieu de nous retrouver en tête du peloton.

Dur dur, et de quoi avoir passé une mauvaise nuit pour quelques-uns d’entre-nous.

Du reste, il est patent de voir que la seule absence d’un joueur peut avoir des conséquences bien plus lourdes que celles appréhendées au départ. A savoir que, quand Raskin n’est pas aligné, l’équipe ne tourne plus vraiment de la même  façon. Incroyable l’importance qu’a pris ce jeune garçon en moins de temps qu’l ne faut pour le dire. Et très inquiétant surtout.

Un autre paramètre inquiétant est aussi le retour « aux affaires » des Bruxellois, les mauves n’étant jamais qu’à un petit point de nous, à la septième place.

Imaginez un seule seconde que cette équipe, s’étant faite remontée stupidement à quatre reprises et en seulement dix rencontres, alors qu’elle disposait par trois fois de deux buts d’avance, ai emporté la totalité des points au lieu d’un seul, à quatre reprise, comme c’aurait dû être le cas. Elle aurait actuellement huit points de plus et …. Se promènerait en tête, avec cinq points d’avance sur son plus proche poursuivant.

Hallucinant, et pourtant, faites vous-même les comptes !

Quoiqu’il en soit, ne regardons pas dans l’assiette des autres mais uniquement dans la nôtre.

En effet, cette semaine pourrait déjà enterrer nos rêves européens,  une défaite à Benfica s’inscrivant hélas trop bien dans le contexte actuel, et que l’équipe, à nouveau blessée, aurait alors tout intérêt à tout miser sur le championnat, à commencer par la visite d’Ostende, qui ne viendra pas chez nous la fleur au fusil.

Car, quand le doute s’installe dans les têtes, même les machines les mieux huilées peuvent se mettre à tousser.

Au vu de ceci, il est peut-être heureux pour les acteurs sur le terrain d’être privés de leurs supporters, connaissant la propension de ces derniers à se retourner contre leur équipe quand les événements ne tournent pas en notre faveur. Triste réalité, ici aussi, décidément.

Gérouche

 

4 thoughts on “Le mot de « Gerouche »: LES TEMPS SONT DURS

  1. Merci à toi mon cher van moer, lol
    Mais faut pas exagérer hein, ma parole n est pas en or et peux parfois me fourvoyer moi aussi, rassure toi. La passion est en effet quelques fois mauvaise conseillère ! Mais d un autre côté, une vie sans passion, comme celle que nous subissons en ce moment, c est moche. Au plaisir en espérant être bien vite de retour au stade.

  2. Mon cher Gerouche 🙂
    Tu as rappelé l’essentiel en ces temps difficiles pour ne pas dire exceptionnels.
    Je me sentais un peu visé en m’énervant si pas pour rien pour des choses non essentielles comme le foot.
    Mais c’est le paradoxe en cette période, on cherche un dérivatif qui doit rester à sa juste place, même s’il est vrai que c’est plus facile de recommencer une semaine apres un dimanche victorieux surtout en tête du championnat.
    Mais le Standard peut-il ne rester qu’un derivatif?
    Au delà du sport et des résultats, c’est l’attitude de ces enfants gâtés du foot sur et en dehors des terrains qui ne passe pas face au dévouement des infirmières et autres professions altruistes au salaire 100x inférieur .

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