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Le mot de « Gerouche »: LE CATAR OU RIEN !

Chers supporter,

Décidément, les déceptions se suivent et se ressemblent pour nous. Quand il ne s’agit pas des rouches, ce sont les diables qui passent au travers et ne répondent pas aux attentes !

Comme beaucoup d’entre nous, je crains que cette génération dite « dorée » ne remporte finalement rien de concret, à part avoir occupé pendant plus de trois ans sans discontinuer la 1ére place au classement fifa, titre de meilleure équipe mondiale uniquement symbolique, hélas, et que le monde entier oubliera très vite.

Dire toutefois que l’élimination face à l’Italie fut une surprise me parait quelque peu déplacé au vu de la rencontre et de la qualité de l’équipe Italienne, bien partie je l’espère pour remporter le tournoi.

Cette formation le mérite pour avoir osé changer de philosophie, abandonnant le Catenaccio pour pratiquer le plus beau football de cet euro, sans véritablement disposer de joueurs « phares », comme chez nous.

Pas de chance pour nous, qui avions déjà buté contre « l’équipe » en forme à la dernière coupe du monde, soit la France, quoique….. je me pose comme beaucoup  pas mal de questions sur la gestion de notre équipe Nationale, et plus précisément de celle de Mr Martinez !

Car le bilan, même s’il affiche un total de 4 rencontres gagnées lors de cet Euro, me parait aujourd’hui un peu forcé, contrairement aux victoires de l’Italie notamment.

Rappelons-nous déjà cette 1ère mi-temps contre le Danemark, où nous n’étions nul part et n’avons dû notre salut qu’à la maladresse ou la malchance des Danois, sans quoi.

Souvenons-nous aussi, plus récemment encore, de notre huitième de finale face au Portugal, à l’issue certes heureuse mais qui interpelle au vu des statistiques de la rencontre et du jeu produit, la meilleure équipe ce soir-là n’ayant pas été qualifiée.

Remontons même au mondial précédent, face au Japon tout d’abord, où nous nous en sommes sortis …. Miraculeusement. Certes, dans la foulée, nous avions éliminé le Brésil, mais, après nos deux buts, nous n’avions plus rien montré et étions complètement dépassés. Est-ce de cette façon qu’on peut revendiquer le titre de meilleure équipe au monde ? Certainement pas.

Alors, la faute à qui, à quoi ? Une fois de plus, on peut constater que disposer des meilleurs joueurs au monde ne fait pas une équipe, une telle phalange dépendant essentiellement du rendement de ses cadors précisément, le plus souvent bien pris en charge par les adversaires et bénéficiant d’un traitement « spécial ». Rien de tel, à bien y réfléchir, qu’une équipe composée de onze joueurs de force égale, bien plus difficile à maitriser. Cette vérité doit guider Mbaye Leye dans sa prochaine gestion du Standard.

ET puis, quand on analyse plus en profondeur, on se rend compte que nos diables manquent cruellement de force dans certains secteurs de jeu, faiblesses vite pointées du doigt par nos adversaires. Je pense ici à notre défense, souvent prise en défaut et citée comme notre point faible, mais on pourrait aussi ajouter nos flans, par vraiment percutant, Hazard T. ou Carrasco n’étant pas vraiment des latéraux, encore moins des backs capables de défendre et bloquer leurs couloirs, seul Meunier ou Castagne, de l’autre côté, pouvant revendiquer ce statut. Or, nous savions que les Italiens étaient très fort sur les ailes. Bien sûr, on ne peut reprocher à l’entraineur d’aligner des joueurs dont il ne dispose pas, notre réservoir joueurs n’étant pas inépuisable, pour un petit pays comme le nôtre.

Mais je remarque toutefois une chose essentielle, par rapport à cette équipe d’Italie qui nous a presque donné la leçon vendredi soir ; notre manque d’explosivité, voire notre passivité et notre insuffisance ou suffisance, par moment, notre équipe Nationale étant essentiellement basée sur l’expérience, au détriment de notre vitesse sur les ailes. Nous étions tout simplement trop lent, trop loin les uns des autres, trop « spectateurs ».

La belle surprise est venue du jeune Doku, que beaucoup pensaient trop jeune pour être lancé dans une telle bagarre, à son âge. IL fut l’homme du match, côté Belge. Cependant, nous avions d’autres solutions comparables sur le banc, plutôt que faire monter au jeu les anciens Chadli et Mertens, bien trop lents eux aussi et ayant fait leur temps, ou pire encore, Dennis Praet, alors qu’il nous fallait renverser la rencontre en notre faveur.

Je pense ici à Trossart, qui déborde d’explosivité et avait pourtant marqué des points lors de chacune de ses apparitions en match de préparation, sans jamais recevoir sa chance. A quoi bon !? Je pense aussi à Lokonga, qui aurait pu aider Witsel à colmater les brêches, plutôt que Tielemans, à la recherche de sa meilleure forme, voir Carrasco. On pourrait même ajouter Yari Vershaeren, très vif lui aussi et laissé à la maison ! IL aurait été bien plus utile qu’un Hans Van Acken, pris par respect des champions en titre pour ne faire que banquette.

Mais non, Mr Martinez s’obstine à faire confiance contre vents et marées aux mêmes, toujours, quel que soit leur état de forme ou leurs récentes prestations, snobant les joueurs qui auraient pu, justement, apporter cette explosivité défaillante chez quelques-uns. Certes, des joueurs expérimentés, il en faut, mais pas que, Mr Martinez !

Une équipe efficace est bien souvent un savant mélange de différents styles, mélangeant intelligemment les anciens et les petits nouveaux, les uns compensant les insuffisances et lacunes des autres.

Et puis, outre cet engoncement dans son effectif, peu flexible, on peut constater le même immobilisme dans le schéma de jeu, invariable depuis que le coach espagnol est à la tête des diables rouges, soit un 3-4-3, et donc avec un seul véritable joueur latéral qui n’en n’est même pas un ! Avons-nous les joueurs pour pratiquer de la sorte ?

Adapter son système en 4-4-2 face à l’Italie pour dédoubler nos flans aurait peut-être été salutaire !

Notre génération dorée n’est t’elle donc pas en fin de compte si dorée que ça ?

Pourrions-nous jurer que l’équipe qui était allé affronter l’Argentine en demi-finale du mondial en 86, articulée autour de joueurs tels que Scifo, Pfaff, Renquin, Grun, Ceulemans, Vercauteren, Gerets, ou Vandenbergh était t’elle moins forte que l’actuelle ? Pas sûr !

Nos amis Français n’ont peut-être pas tort quand ils disent qu’on se voit plus beau que nous ne sommes, à peu de choses ou de mots près.

Et pourtant, malgré ce tableau pas vraiment idyllique, la Belgique avait les moyens de passer, malgré la supériorité Italienne. Les trois seules véritables occasions des tifosis terminèrent toutes leur course au fond, la première étant annulée pour hors-jeu, alors que les deux autres furent exploitées suite à deux erreurs, l’une à la relance, l’autre pour avoir laissé faire Insigne, aucunement pressé. A part ceci, notre gardien n’a rien eu à faire, ou presque. De notre côté, ce fut tout le contraire, Donnaruma sauvant les siens par trois fois. Et si on ajoute à cela la cuisse de Spinazzola contrant inextrémis la reprise de Lukaku sur la ligne, chanceusement, un autre ballon surmontant peu après ce même Lukaku et un autre diable, il est vrai surpris tous deux par la course du ballon, alors qu’ils n’auraient plus eu qu’à le pousser au fond, ou même ce slalom de Doku devant le rectangle, dribblant pas moins de 4 italiens avant de rater de peu la lucarne, on aurait pu éliminer cette belle équipe d’Italie.

Bref, encore raté et bien raté, cet Euro, cette  nouvelle chance de frapper un grand coup. Il ne reste plus que la coupe du monde, dans un an, pour sauver ce qui peut l’être encore.

Avec Martinez toujours aux commandes ? Apparemment oui, vu que son contrat a été prolongé….

Espérons au moins que certains cadres devenus « poussifs » cèdent enfin leur place à plus de jeunesse, d’initiative et d’innocence, rendant notre équipe moins prévisible, comme l’a très bien dit Swann, sur le plateau de la RTBF.

C’est désormais à nos clubs aussi, de pousser cette jeunesse vers l’avant, seule solution pour sauver nos finances et notre équilibre, mais aussi pour rebooster notre équipe Nationale vieillissante, si Dieu le veut, ou plutôt si Mr Martinez le veut. Des Busi, Raskin, Siquet, VanHeusden, Delcroix, Vranckx , Heynen et j’en oublie certainement, doivent pouvoir briguer très bientôt une place chez les diables, parfois trop hautins, plus chez les diablotins !

Gérouche

6 thoughts on “Le mot de « Gerouche »: LE CATAR OU RIEN !

  1. Il faut arrêter de parler d’une génération en or (tout au plus plaqué or 🙂 on a de supers joueurs depuis plusieurs années mais on a pas d’équipe point barre, on est nr 1 mondial car on gagne en sur classement tous nos matchs sans gros enjeux … on était effondré à la coupe du monde 2014 et à l’euro 2016 avec Wilmots et rebelotte coupe du monde 2018 et euro 2021 avec Martinez, on reste tout le temps sur notre faim avec à chaque fois des excuses différentes mais par contre on est champion du monde des déclarations fracassantes (Meunier Courtois) on en devient la risée de l’europe

    1. Pas faux Philippe. On est bien d accord mais pas la faute des joueurs qui donnent tout et ont des difficultés évidentes à assumer un statut que la presse et autre leur ont mis sur le dos et qui leur colle à la peau !

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